dimanche 20 mai 2012

Lundi 19 septembre, suite

Nous sommes donc dans la station Capitole, peu avant minuit.
En attendant notre métro, je demande au groupe s'ils ont entendu la voix la nuit dernière.
Eux non plus. J'espère qu'il n'est pas déjà trop tard...

À 23h58, une rame en direction de Basso-Cambo arrive : C'est dans celle-là que nous montons.

Durant le trajet, je regarde nerveusement ma montre ; au moment où cette dernière indique minuit, il ne s'est toujours rien passé d'inhabituel.
Se serait-on trompé ? On aurait peut-être dû partir d'Esquirol. Je pensais qu'il suffisait de se trouver entre ces deux stations à minuit pour que ça marche, mais visiblement la direction a aussi son importance...
C'est alors que la lumière s'éteint brusquement, rapidement remplacée par une lueur verdâtre.  
Ça a marché ! (en fait ma montre avançait ^^)
Avant que je n'aie le temps de comprendre ce qu'il se passe, Samir décoche une flèche sur une des silhouettes inertes qui nous entoure. Sa réaction ne se fait pas attendre : Elle commence à s'animer et se dirige vers nous.
« Mais pourquoi t'as fait ça Samir ?! » 
« Ben euh... »
« On est trop à l'étroit ici pour se battre, on ferait mieux de sortir de la rame. »
« Tu as raison, surtout qu'on est mal entourés là : Si les autres décident de se réveiller aussi, on est mal ! »

Nous nous précipitons donc vers l'avant du métro et atterrissons sur les rails. Je me retourne : La créature est toujours à nos trousses, mais ses déplacements sont relativement lents, ce qui nous laisse une bonne longueur d'avance. On décide donc de courir vers la sortie : Peut-être qu'on parviendra à semer cette Ombre et qu'on évitera ainsi l'affrontement...

Nous longeons donc la rame de métro et retournons à la station Capitole ; nous croisons là-bas d'autres silhouettes inertes.
Nous gravissons les escaliers et nous nous retrouvons dans la salle au plafond transpercé par des racines. Je repense à l'attaque des lianes de la dernière fois, et me tiens sur mes gardes.
Nous traversons prudemment la salle et atteignons l'escalier de sortie sans encombre. Pas de piège cette fois.
« Vous avez remarqué ? Il n'y a pas de silhouettes ici. »
« La dernière fois non plus, il n'y avait personne quand on est arrivés à cet étage. »
« Pourtant dans le monde réel il y a forcément des gens ici. Pourquoi n'y a-t-il pas de silhouettes pour les remplacer ? »
« Il n'y avait personne à la surface non plus l'autre jour. »
« En tout cas je suis bien content que l'on n'ait pas croisé le groupe de six de la dernière fois. Je sais pas ce qu'ils nous veulent, mais ils ne m'ont pas semblé amicaux. »

Alors que nous commençons à gravir les marches, nous sommes interpelés par un bruit derrière nous : La créature est toujours à nos trousses !
Nous gagnons la surface et attendons notre adversaire de pied ferme ; mais alors que l'Ombre était en train de ramper le long de l'escalier, elle se désintègre soudain dans un nuage de fumée noire !
Se pourrait-il que ces monstres soient incapables de vivre ailleurs que dans les souterrains ?

Encore surpris par cette disparition inespérée, nous nous dirigeons vers la place du Capitole ; sur le chemin, Ethan repère un pied de violettes noire parmi les nombreuses plantes recouvrant la ville en ruine et en cueille quelques fleurs : Il a l'intention de les faire analyser elles aussi afin de les comparer à celles ramassées dans le monde réel quelques heures plus tôt.

Nous poursuivons notre route, et une fois arrivés au Capitole nous entendons "la Voix" :
« Aidez-moi... Je suis retenue prisonnière dans un des donjons de ce monde, mais je ne sais pas lequel... Je vous en prie, venez me libérer, venez NOUS libérer... Je ne devrais pas vous demander de prendre de tels risques pour sauver de parfaits inconnus, mais vous êtes notre seul espoir... Je vous en supplie ! Suivez le papillon, il va vous guider vers un donjon... S'il vous plait, allez libérer la personne qui est prisonnière là-bas... »
Nous remarquons une lueur bleutée en train de voleter au-dessus de la place du Capitole ; elle se dirige vers la croix occitane, tournoie un moment, puis se pose sur le sol. Un cercle lumineux rouge-orange se forme autour d'un des signes du zodiaque, et le papillon disparaît.

Alors qu'on s'approche du cercle, la Voix reprend :
« Vous allez vraiment nous aider ? Merci infiniment ! Vous représentez notre seul espoir ; promettez-moi que vous ne nous laisserez pas tomber... » 
Ethan n'étant pas du genre à s'engager à la légère, il se montre réticent.
« Vous hésitez ? Je comprends... Je vous en demande peut-être trop. Mais je n'ai personne d'autre à qui me raccrocher... »

Nous finissons par lui promettre que nous ferons notre possible pour l'aider, sans pour autant garantir le résultat ; nous sommes alors aveuglés par un flash lumineux, entendons un bruit de verre brisé, et l'Arcane du Mat nous apparaît une nouvelle fois, le tout accompagné d'un sentiment de montée en puissance.
Mais c'est quoi ce truc ?!?
Alors que nos yeux se remettent du flash, nous constatons qu'une porte en bois vient d'apparaitre au niveau de l'hôtel de ville ; une lumière bleue filtre à travers les interstices de cette porte.
« Merci. Je prierai pour qu'il ne vous arrive rien de mal. Soyez prudents... » 
La voix faiblit à mesure qu'elle prononce ces dernières paroles, et l'écho se meurt. Nous ne ressentons plus sa présence.

Nous hésitons entre nous diriger vers le cercle lumineux et la porte qui vient d'apparaitre ; Ethan et Adonis votent pour la première option, Julia et Samir pour la seconde. Finalement c'est moi qui tranche : Le cercle.
Nous poursuivons donc notre marche vers la croix occitane, et constatons que la lumière rougeâtre est située au niveau du signe du Sagittaire.
Le signe sur lequel on a retrouvé le corps de Monique Santos ! Ça ne peut pas être une coïncidence.

Ma réflexion est brusquement interrompue par une vibration dans la poche de mon pantalon.
Mon portable ? Impossible, il ne marche pas dans ce monde... Non : Ma Clé du Contractant ! 
Nous entendons alors un ricanement familier en provenance de la porte.
« C'est la voix d'Igor ! »
« Donc de toute évidence cette porte va nous mener à la Velvet Room... »
« Dans ce cas, allons-y ! »

Arrivés sur les lieux, nous sentons nos Clés vibrer de plus belle : La porte s'ouvre brusquement d'elle-même, et nous sommes happés par une lumière bleue !

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