samedi 8 décembre 2012

Dimanche 23 octobre 2011

Le jour de la sortie au musée.

J'avais dit dans mon e-mail que, si l'un d'entre nous connaissait quelqu'un que cette expo sur les hiéroglyphes était susceptible d'intéresser, il pouvait proposer à cette personne de se joindre à nous... Et voilà qu'au final, nous nous retrouvons à former un groupe de 10 personnes !
  • Il y a bien évidemment mes compagnons d'armes et moi-même, ce qui fait déjà 5 ;
  • Il y a aussi notre camarade de classe Latifah ;
  • Julia est venue avec son voisin, un blondinet doté d'un nom à rallonge : André Laurent Jean Géraux, dit "Bebe" ; 
  • À mon grand désespoir, Adonis n'est pas venu avec sa femme, mais avec son assistant, un étudiant prénommé Jackson qui semble porter le poids de tous les malheurs du monde sur ses épaules (moi aussi, si je devais avoir Adonis pour supérieur, je tirerais une tronche de six pieds de long :p ) ;
  • Ethan est lui aussi venu avec son assistant, Vincent, un brun à lunettes assez réservé qui me fait l'impression de quelqu'un de sérieux - limite sévère ;
  • Tout le contraire de l'invité de Samir, Yan, qui est particulièrement jovial et plaisante à tout bout de champ !
Les présentations nous prennent un petit moment et donnent lieu à une suite de situations plus ou moins cocasses :
  • Adonis est surpris de n'avoir jamais croisé "Bebe" jusqu'à présent bien qu'ils habitent dans la même résidence ; je pense qu'il n'a tout simplement pas fait attention parce que c'est un mec : Si "Bebe" avait été une fille, alors là il l'aurait remarquée à coup sûr !
  • Au moment où on lui présente Ethan, Yan est écroulé de rire : Il s'avère que ces deux-là se connaissent déjà ! 
  • Du coup c'est Ethan qui poursuit les présentations : Il annonce à Vincent que Samir a été son assistant par le passé, et que Yan a été un "coup d'un soir" ; les éclats de rire de ce dernier redoublent, tandis que Vincent jette un regard noir aux deux connaissances de son patron.
  • Adonis nous apprend que Jackson est son assistant de recherche, mais va jusqu'à le qualifier "d'ami" (ce qui a pour effet de faire rougir le jeune étudiant, le poussant à abandonner l'espace d'un instant sa mine sombre) ; ils comptent tous les deux partir faire des fouilles en Égypte... du moins, s'ils arrivent à trouver quelqu'un pour financer leur expédition ! Tout en disant ça, Adonis regarde fixement Ethan, qui saisit de suite l'allusion et propose de faire partie du voyage ; à ces mots, Vincent tire encore plus la tronche que d'habitude, et même Yan semble ne pas apprécier cette idée et cesse un temps de plaisanter.
  • Latifah est la meilleure amie de Samir ; elle est dans notre classe, mais fait option grec au lieu de latin, ce qui explique qu'elle n'était pas présente lors de la fameuse exposition...
Au cours de la visite du musée j'apprends à mieux connaitre tout ce petit monde :
  • "Bebe" a étudié pendant un an au Japon à l'époque du lycée, et utilise fréquemment des mots japonais dans la conversation ; il est passionné par la couture et étudie actuellement dans une école de stylisme ; je pense que c'est lui-même qui a fabriqué l'éventail noir orné de papillons dorés qu'il n'arrête pas d'agiter tout en parlant... 
  • Ethan se demande d'où Yan et Samir se connaissent ; la question fait sourire Yan, tandis que Samir s'empresse d'y répondre, comme s'il cherchait à se justifier : Yan est plombier, et il a été engagé il y a quelques jours pour réparer une fuite d'eau au musée.
  • Julia a l'impression d'avoir déjà rencontré Yan auparavant ; elle finit par comprendre d'où elle le connait et devient toute rouge : Le jeune homme lui a servi de modèle lors d'un cours de nu ! (ça fait donc au moins deux personnes parmi nous qui ont déjà vu le plombier à poil :p)
  • On découvre qu'Adonis est écrivain à ses heures perdues (il donne dans l'heroic fantasy à ce que j'ai compris) : Ethan est tombé par hasard sur lui lors d'une séance de dédicace quelques jours plus tôt !
  • La situation est légèrement tendue entre Samir, Ethan, Yan et Vincent ; je ne connais pas la nature exacte de leurs relations, mais visiblement il y a de la jalousie dans l'air... Cela met Jackson plutôt mal à l'aise, et à un moment je le vois qui se tourne vers Adonis et lui fait part du fait qu'il trouve ses amis "bizarres".
  • Quant à Latifah, elle ne dit pas un mot de toute l'après-midi ; je ne la savais pas si réservée, au lycée elle est plutôt du genre bavarde...
Nous faisons ensuite la connaissance de Monsieur Wang, le conservateur du musée, un homme d'une cinquantaine d'années particulièrement érudit pour qui Samir semble avoir beaucoup d'estime. Ses commentaires rendent la visite encore plus intéressante.

Et c'est là que ça se produit...

FLASH - CLING - LIEN SOCIAL !
Ou plutôt devrais-je dire : FLASH - CLING - LIENS SOCIAUX !

Car ce n'est pas une seule, mais cinq cartes qui apparaissent sous mes yeux, et autant de voix qui résonnent dans ma tête (« Je suis Toi, Tu es Moi, et caetera. ») !
C'est ainsi que j'établis les Liens Sociaux du Bateleur (avec Yan), de l'Amoureux (avec Latifah), du Chariot (avec Jackson), de l'Hermite (avec Vincent) et de la Tempérance (avec M. Wang) ; il n'y a qu'avec "Bebe" que je n'établis aucun Lien.
Puis le temps reprend son cours, et notre visite du musée se poursuit comme si de rien n'était (mais il est évident que mes compagnons d'armes viennent de vivre un évènement similaire).
Au final, cette sortie aura été intéressante à plus d'un titre !

dimanche 28 octobre 2012

Samedi 22 octobre 2011

Après la répétition je raccompagne Thomas à la station de métro François Verdier. Sur le chemin, nous tombons sur un groupe de trois lycéens qui semblent connaître mon bassiste. L'un d'eux l'apostrophe : « Eh, Rupan, je trouve plus mon stylo. C'est pas toi qui me l'aurait volé ? » Sur ce, les trois lycéens éclatent de rire et poursuivent leur chemin. Je ne comprends pas trop ce qui vient de se passer, mais visiblement Thomas est très affecté par ces paroles.
« C'était qui ? » 
« Des mecs de mon lycée. » 
« Qu'est-ce qu'ils te voulaient ? » 
« … » 
Thomas pousse un long soupir, et se décide à tout me raconter.

Il m'apprend qu'il est le fils d'Anselme Rupan. Le nom me dit vaguement quelque chose, mais je n'arrive pas à me souvenir de qui il s'agit.
« Le Spectre Bordelais... », me souffle-t-il d'une voix étranglée.
Ça me revient ! L'histoire date d'une dizaine d'années et avait été très médiatisée : Un cambrioleur de génie qui sévissait dans la région de Bordeaux et avait fini par être arrêté après avoir tenu la police en échec pendant plusieurs mois. Je me souviens qu'il annonçait toujours à l'avance sa prochaine cible, et qu'il arrivait malgré tout à s'emparer de son butin au nez et à la barbe des forces de l'ordre. Certains de ses cambriolages étaient tellement ingénieux que l'on ignore encore à l'heure actuelle comment il a fait pour pénétrer dans des lieux réputés inviolables sans laisser la moindre trace d'effraction. D'où son surnom de "Spectre", de nombreuses personnes ayant fini par croire qu'il n'était pas humain... Du moins, jusqu'à ce que l'orgueil de ce spécialiste des "mystères en chambre close" le pousse à la faute ! C'est une de ses nombreuses provocations qui a permis à la Police de remonter la piste jusqu'à sa véritable identité, et il croupit désormais en prison.

Thomas me raconte que tout a commencé quand son père a été licencié de son entreprise d'import-export. Il n'en a rien dit à sa famille, et a continué à partir tous les matins pour soit-disant aller au bureau. Mais il savait qu'il ne pourrait pas donner le change bien longtemps, et qu'il lui fallait trouver rapidement de l'argent pour continuer à mener le train de vie auquel sa famille s'était habituée. Il refusait catégoriquement l'idée d'avouer son licenciement, et comme il n'arrivait pas à trouver un nouveau travail, il a fini par commettre son premier cambriolage, un petit vol sans envergure... Mais il y a pris goût, et son intelligence supérieure lui a permis de viser rapidement plus haut, faisant de lui le légendaire "Spectre Bordelais".
Ce n'est que lorsque la Police est venue chercher son père que Thomas et sa mère ont découvert la double vie que menait M. Rupan. Dès lors, leur quotidien est devenu un enfer : Les voisins, les camarades de classe, tout le monde parlait dans leur dos, les regardait de travers, les accusait de tout et n'importe quoi.
Sa mère et lui ont fini par quitter Bordeaux pour refaire leur vie, mais à chaque fois ils ont été rattrapés par leur passé et ont dû déménager à de nombreuses reprises.

Avec le temps, l'affaire du Spectre Bordelais a fini par sombrer dans l'oubli ; cela fait maintenant 2 ans que sa mère et lui vivent à Toulouse sans problème... jusqu'à il y a quelques semaines, quand quelqu'un dans son lycée a découvert son passé sur internet et l'a dévoilé à tout le monde. Et depuis, il est de nouveau la cible de quolibets, accusé de vol à la moindre occasion. 
« Quel bande de petits cons ! Si on les recroise, je leur casse la gueule ! » 
Thomas est surpris par ma réaction, et tente de me calmer en me disant que ça n'arrangera rien et qu'il ne veut pas que j'aie des ennuis par sa faute. Il me remercie néanmoins de vouloir l'aider, et je vois dans ses yeux embués de larmes contenues qu'il est très touché par le fait que j'aie pris sa défense. Je sens que le Lien Social qui nous unit est devenu plus fort.

Nous reprenons notre chemin vers la station de métro et, une fois sur place, je lui dis au revoir et rebrousse chemin pour rentrer chez moi.

samedi 27 octobre 2012

Du vendredi 7 au vendredi 21 octobre 2011

Il ne se passe rien d'inhabituel les jours suivants ; Ethan retourne voir Marc pour prendre de ses nouvelles, et ce dernier n'a aucun souvenir de son passage dans l'autre monde (ce qui n'est pas plus mal).


Mercredi 12 octobre 2011

Ce soir c'est la Pleine Lune !
Mes coéquipiers proposent de retourner dans le Monde des Ombres pour vérifier que l'homme en tenue romaine n'a pas trouvé de nouvelle victime à sacrifier. Dans la mesure où la presse n'a évoqué aucune disparition mystérieuse ces derniers jours, j'en doute fortement ; néanmoins je refuse de rester sur le carreau et tiens absolument à être présent si un combat contre des Ombres devait avoir lieu, du coup je suis le mouvement (même si je suis persuadé qu'on fait ça pour rien).

Nous traversons donc le cercle lumineux du signe du Capricorne et, après avoir scanné le donjon à l'aide de nos Personas, nous constatons qu'il n'y a plus la moindre Ombre à l'intérieur (et aucun autre être humain, à part nous cinq). Nous vérifions aussi l'intérieur du donjon du signe du Sagittaire sans plus de succès.

Histoire de ne pas avoir fait le chemin pour rien, nous rendons visite à Igor pour lui poser quelques questions. Comme d'habitude, ses réponses ne nous avancent pas plus que ça : Il a beau savoir qui sont les six personnes masquées que nous avons croisées à deux reprises, il refuse de nous dévoiler leur identité car il estime que c'est à nous de le découvrir. Il accepte néanmoins de nous en dire plus sur ce Philemon dont il avait prononcé le nom lors de notre première rencontre : Il s'agit de son maître, une divinité vivant dans le Royaume du Subconscient qui se contente généralement d'un rôle d'observateur neutre ; bien qu'il se refuse à toute action directe, il a néanmoins chargé les résidents de la Velvet Room de prêter assistance aux Utilisateurs de Persona. Il semblerait que le papillon soit son symbole, auquel cas on peut supposer que les divers lépidoptères lumineux qui nous ont guidés jusqu'à présent obéissent aussi à sa volonté...

De retour dans le monde réel, nous décidons de descendre à la station Capitole pour nous assurer qu'aucun cadavre n'est apparu sur la place. Arrivés sur les lieux, nous constatons qu'il n'y a pas d'attroupement inhabituel. Un rapide tour de la place nous confirme qu'il n'y a aucune nouvelle victime, Marc Donnadieu était bien le seul sacrifice prévu pour cette Pleine Lune.
Tant mieux !


Les jours suivants

Je constate l'émergence d'une nouvelle mode auprès des gothiques de mon lycée : Épingler sur sa tenue une violette noire ! C'est vrai que, pour peu qu'on soit fasciné par le morbide, une plante mystérieuse qui pousse obstinément à l'endroit même où on a retrouvé un cadavre a de quoi susciter l'intérêt...

Ces derniers temps je croise souvent un petit chat roux dans mon quartier quand je rentre du lycée. Je ressens généralement de l'indifférence vis-à-vis de ce genre de bestiole, mais curieusement celui-ci me donne envie de le caresser ; je ne sais pas si c'est parce que la couleur de son pelage est identique à celle de mes cheveux, mais je sens comme un lien entre nous : Au bout de quelques jours je me décide à m'approcher de lui ; l'animal ne me témoigne aucune méfiance et, alors que je tends ma main vers lui, il parcourt la distance qui nous sépare et se laisse docilement caresser. Et là FLASH - CLING - LIEN SOCIAL !
...
Non, je déconne ! ^^
Pas de Lien Social à la clé, ce n'est qu'un chaton tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Néanmoins c'est la première fois que je ressens de l'empathie pour un animal, et donc pour moi cette rencontre est loin d'être anodine.


Jeudi 20 octobre 2011

Après les cours je demande à Samir s'il a quelque chose de prévu cet après-midi ; il m'informe qu'il a trouvé un petit boulot au Musée Latrique en tant qu'agent d'entretien, et qu'il travaille là-bas les mercredis, jeudis et vendredis. Comme je ne connais pas trop les musées de la ville, je lui demande de m'en dire plus sur celui-ci : J'apprends ainsi que le Musée Latrique, situé près de la station de métro Saouzelong, est spécialisé dans l'art asiatique et les antiquités égyptiennes. Et il y a même actuellement une exposition sur les hiéroglyphes !
Je me dis que ça pourrait être sympa de s'y rendre tous ce week-end (enfin, plus précisément dimanche, j'ai répèt' le samedi) et propose l'idée à Samir. Son amie Latifah surprend notre conversation et décide de s'incruster.
Une fois rentré chez moi j'envoie quelques e-mails d'invitation, et finalement nous convenons de nous retrouver devant le musée dimanche à 14h.


Vendredi 21 octobre 2011

L'évènement majeur de cette journée c'est que, au terme d'une longue et pénible journée de cours... C'EST ENFIN LES VACANCES !!! Yeah ! \o/

vendredi 3 août 2012

Jeudi 6 octobre 2011, fin

Le combat contre le Diable et ses esclaves tourne rapidement en notre faveur et s'avère au final moins éprouvant que celui que nous avons mené quelques étages plus haut. Après nous être débarrassés de ses sous-fifres, nous portons un coup fatal au Diable qui se désagrège, libérant l'Ombre de Marc Donnadieu contenue dans son corps.

Le vrai Donnadieu reprend connaissance. Il fixe longuement son double. « C'est vrai. Christelle ne me laisse pas indifférent. Et peut-être que, dans d'autres circonstances, il aurait pu se passer quelque chose entre elle est moi. Mais je ne prendrai jamais le risque de mettre mon couple ou ma carrière en péril pour un simple coup de cœur. Tu m'as ouvert les yeux, je sais clairement ce que je veux maintenant. Merci. »
L'Ombre sourit et se désintègre en particules de lumière blanche qui convergent vers le corps de Marc Donnadieu. Il se tourne vers nous : « Je n'ai pas tout compris à ce qui vient de se passer, mais je crois que c'est grâce à vous que je suis toujours en vie. Merci. Je... »
Il s'écroule avant d'avoir fini sa phrase et se met à ronfler bruyamment, un large sourire sur son visage.
Ouf, il est simplement endormi.

Adonis nous apprend qu'il n'y a plus la moindre Ombre dans le donjon et qu'un téléporteur nous attend à l'étage du dessous. Ethan décide de porter Marc, mais vu le gabarit de ce dernier je me propose de l'aider.

Sur le chemin nous menant au mur de lumière du parking souterrain, nous échangeons nos impressions sur tout ce qu'il vient de se passer :
  • On a vu le "IL" dont parlait le groupe de six, mais on ne sait toujours pas qui est le "ELLE" ; « Et si c'était "la Voix" ? On ne sait rien d'elle, peut-être qu'elle cherche à nous piéger... » « Non, ce n'est pas logique, c'est elle qui nous a aidé à retourner dans le monde réel la première fois. » « Peut-être qu'elle aussi a un double maléfique... » C'est vrai que ça ne serait pas le premier double que nous croisons dans ce monde, mais bon, cette hypothèse est quand même tirée par les cheveux : Et pourquoi pas des aliens tant qu'on y est ?!
  • Je me demande si l'argent est vraiment le point commun entre les victimes : Autant l'Ombre de Monique Santos nous a parlé de son appât du gain, autant celle de Donnadieu nous a parlé de sa pseudo-histoire d'amour. « Et si chaque victime était en fait associée à un des sept péchés capitaux ? Santos serait l'avarice, Donnadieu la luxure... » Là encore, je trouve ça too much : On a déjà les signes du zodiaque, les arcanes majeurs du Tarot de Marseille, on va pas en plus y ajouter les péchés capitaux ! Quoi qu'il en soit, Ethan se sent toujours menacé et reste persuadé que la personne responsable des enlèvements a pour cible les chefs d'entreprises influents de la ville.
  • Visiblement le fait d'accepter son Ombre permet à cette dernière de disparaître et de regagner son corps d'origine.
  • L'homme en tenue romaine a parlé de sacrifice pour la prochaine Pleine Lune. On se demande quel jour cette dernière aura lieu : « Il faudra vérifier ça une fois rentrés chez nous... »
Nous traversons le mur de lumière et nous retrouvons dans la rame de métro... sans Marc Donnadieu !
Quelque part, je trouve ça logique : Nous réapparaissons à chaque fois dans la même position que lorsque la lumière s'éteint à minuit, comme si seuls nos esprits avaient voyagé et que nos corps étaient resté sur place.

Ethan nous fait part de son intention de descendre à la station suivante afin de vérifier si Marc ne serait pas réapparu place du Capitole. Nous décidons de le suivre. Une fois arrivés, nous remarquons un attroupement au niveau de la branche sud de la croix occitane : Ethan avait vu juste, Marc Donnadieu repose bel et bien sur le signe du Capricorne, profondément endormi, juste à côté du Sagittaire toujours recouvert de violettes noires.

Nous apprenons qu'il y a eu une panne de courant dans le quartier sur le coup de minuit et que, lorsque la lumière est revenue, il y avait cet homme à terre, inconscient.
C'est exactement comme ça qu'est apparu le cadavre de Monique Santos !
Visiblement personne n'a remarqué que Marc était apparu sur la place comme par magie, ils ont tous l'air de penser qu'il était déjà là avant la panne de courant et qu'il a fait un malaise durant cette dernière.

Nous ramenons Marc chez lui. Ethan trouve une excuse bidon pour expliquer l'absence de ce dernier à sa femme (« des problèmes au boulot », ou un truc du genre).

Une fois rentré chez moi, je m'écroule sur mon lit. Mais la curiosité est plus forte que la fatigue : Je me relève, allume mon PC, et jette un œil aux phases de la lune. Je constate que mes compagnons d'arme sont connectés à la messagerie de l'ordi : Eux aussi ont décidé de se renseigner sur le sujet malgré la fatigue. Nous entamons un multichat pour partager nos découvertes :
  • La prochaine Pleine Lune aura lieu dans une semaine, le mercredi 12 ; étant donné qu'on a sauvé Donnadieu, est-ce que le sacrifice dont parlait l'homme en tenue romaine est annulé ? Ou est-ce qu'il va trouver une autre victime ?
  • La Pleine Lune précédente a eu lieu le 12 septembre ; c'est ce jour-là que le corps de Monique Santos a été retrouvé.
  • Les deux dernières Nouvelles Lunes (le 29 août et le 27 septembre) semblent quant à elles correspondre avec les dates de disparition des deux victimes.
Il y a donc deux dates que nous allons devoir surveiller de près : La Pleine Lune du 12 octobre (est-ce qu'un sacrifice aura lieu en dépit de la libération de Donnadieu ?) et la Nouvelle Lune du 26 octobre (parviendra-t-on à empêcher un nouvel enlèvement ?)...

jeudi 2 août 2012

Jeudi 6 octobre 2011, suite

Capricornus, septième sous-sol.

Nous nous retrouvons dans une vaste salle au centre de laquelle se trouve une colonne de lumière qui entoure un homme de grande taille aux cheveux noirs. Son visage ne nous est pas inconnu : Il s'agit de Marc Donnadieu. Il est complètement immobile, le regard vide.

Adonis ressent toujours la présence d'une Ombre puissante à cet étage, mais ne parvient pas à la localiser ; la seule certitude qu'il a, c'est qu'elle n'émane pas de Donnadieu.
C'est donc le vrai.

La colonne de lumière disparaît au moment où on s'approche et Marc Donnadieu semble reprendre conscience. « Qu'est-ce que je fais ici ? Qui êtes vous ? »
Il n'a visiblement pas reconnu son ami Ethan, et alors que ce dernier s'apprête à répondre, il est interrompu par une voix étrange, légèrement déformée : « Je suis amoureux de ma collègue Christelle. »
Hein ?!

Il y a quelqu'un d'autre dans la pièce. Un homme qui ressemble trait pour trait à Marc Donnadieu, mis à part qu'il a les yeux dorés.
« Attention, c'est une Ombre ! Mais ce n'est pas elle que j'ai sentie tout à l'heure : Il y a quelqu'un de bien plus puissant ailleurs dans cet étage ! » 

Le faux Donnadieu poursuit et nous raconte qu'avant d'être directeur régional il occupait le poste de directeur du Wild Duck de Jean Jaurès ; à cette époque il était en constante compétition avec la directrice d'un autre site de la ville qui passait son temps à le taquiner. Il la trouvait insupportable, mais depuis qu'il est directeur régional elle n'ose plus se moquer de lui, et maintenant ses boutades lui manquent. Il est nostalgique de cette époque, et plus ça va plus il pense à elle : Pour lui il n'y a pas de doute, il est amoureux !
Le vrai Donnadieu nie, met en avant le fait qu'il est marié et aime sa femme ; le faux rétorque que vu la situation il est en effet plus facile de nier l'évidence : Après tout il est maintenant le supérieur de cette fille, et s'il lui avoue ses sentiments il y a un risque pour qu'elle porte plainte pour harcèlement sexuel. Elle pourrait même en profiter pour lui ravir son poste !
« N'importe quoi ! Ce n'est pas son genre ! » 
« Pourtant c'est bel et bien ce que tu crains. Et c'est pour ça que tu n'oses lui déclarer ta flamme. Je le sais très bien, étant donné que je suis TOI. » 
« Tu as peut-être ma gueule, mais tu n'es pas moi ! » 
L'Ombre semble attristée par les paroles de Donnadieu et baisse la tête.

Une autre voix résonne dans la pièce : « Ainsi tu refuses d'accepter ta part d'Ombre ? Cela ne m'étonne guère. De toutes façons même si tu l'avais fait cela n'aurait rien changé à ton destin... »
Un nouvelle personne vient d'apparaitre ; elle porte une tunique romaine, des pièces d'armure dorées, une cape verte, une couronne de lauriers et un masque blanc.
« C'est elle, l'Ombre que je ressens depuis l'étage précédent ! » 

L'homme poursuit : « … Ton destin, qui est d'être sacrifié à la prochaine Pleine Lune ! » 
Une sphère de lumière apparaît dans sa main gauche, il tend le bras en direction du faux Donnadieu, et lui tire une boule d'énergie dessus.
Le faux Donnadieu se tord de douleur, puis se redresse. La fureur se lit sur son visage. Il se met à éclater d'un rire dément. Une aura sombre se forme autour de lui, et des volutes noires émanant du plafond convergent vers son corps.

Alors que je me demande ce qu'il se passe, Adonis nous fait le point sur la situation : « Il est en train d'absorber les Ombres des étages supérieurs ! Ce n'est pas possible, sa puissance augmente de manière exponentielle ! » 

Le faux Donnadieu change d'apparence : Il ressemble désormais à un géant masqué doté d'ailes de chauve-souris et de cornes de bouc. Il tient dans sa main gauche une épée par la lame, et dans sa main droite une chaîne ; cette dernière est reliée à deux Ombres à quatre pattes portant une combinaison de latex et le masque de l'Arcane de l'Amoureux.
Il n'y a plus volutes noires, Marc Donnadieu a perdu connaissance, et l'homme mystérieux en tenue romaine a disparu.
« Je suis une Ombre... Le vrai Moi... Succombez au désir ; ceux qui répriment leurs pulsions méritent de mourir ! »

mercredi 1 août 2012

Du mardi 4 au jeudi 6 octobre 2011

Mardi 4 octobre 2011

Alors que nous attendons le métro, Ethan nous apprend qu'il connait bien Marc Donnadieu : Lorsqu'il a entendu parler de sa disparition, il a rendu visite à sa femme histoire de la réconforter et de mener sa petite enquête.
Il a ainsi appris que le soir de la disparition elle était très fatiguée et s'était couchée vers 22h30 ; quand elle a dit bonne nuit à son mari, ce dernier travaillait encore sur son ordinateur dans la pièce d'à côté. Mais vers 4h du mat elle s'est réveillée et a constaté que Marc n'était ni dans leur lit, ni dans le bureau, ni dans aucune autre pièce de la maison ! Elle a essayé de le joindre sur son portable, mais est tombée à chaque fois sur sa messagerie.
Elle n'a aucune idée de l'endroit où il a pu aller en pleine nuit. En tout cas sa voiture et sa moto sont toujours dans le garage.
Ethan a aussi inspecté le bureau de Marc, mais n'a trouvé aucun indice.

Une fois de l'autre côté, nous nous rendons comme d'habitude à la place du Capitole alternative et nous constatons la présence d'un nouveau cercle de lumière (de couleur jaune orangé cette fois) qui entoure le signe du Capricorne, juste à côté du premier (le Sagittaire).
Après un bref passage dans la Velvet Room, nous nous plaçons l'un après l'autre à l'intérieur du cercle et nous retrouvons à l'entrée d'un nouveau donjon, Capricornus, qui ressemble à s'y méprendre à un restaurant de la chaîne Wild Duck Burger, si ce n'est son état de délabrement avancé (la poussière et les toiles d'araignées ont envahi les lieux).
Un fast food... C'est sûr, Marc Donnadieu est ici !

Adonis se porte volontaire pour nous guider. Grâce à ses conseils, nous parvenons à descendre trois étages plus bas et affrontons une Ombre un peu plus puissante que celles croisées sur le chemin : Une espèce de chèvre noire portant le masque du Diable.
Nous triomphons de notre ennemi, et accédons à un téléporteur inactif que nous remettons en route. Bien que je sois personnellement prêt à poursuivre l'exploration, Ethan a de son côté beaucoup fait appel aux pouvoirs magiques de ses Personas et se sent par conséquent un peu fatigué : Il préfère que nous utilisions le téléporteur pour retourner à l'entrée et que nous remettions notre mission de sauvetage à plus tard. Du coup nous rentrons tous chez nous.


Mercredi 5 octobre 2011

La répèt' avec Pierre et Thomas s'est très bien passée ; même si ce dernier est toujours aussi peu causant, je parviens à échanger quelques mots avec lui alors que je le raccompagne à la station de métro. Je sens que le Lien Social de la Justice se renforce petit à petit.


Jeudi 6 octobre 2011

Après avoir passé le début de la soirée dans une petite salle de concert avec Ethan, nous retrouvons les autres à l'heure habituelle à la station Esquirol.

Métro, Minuit, Monde des Ombres : C'est désormais une routine ! Nous n'avons même plus d'appréhension quand nous traversons la "salle aux racines".
La routine se poursuit avec le traditionnel petit coucou à Igor et Lisbeth.

Quelques fusions de Personas plus tard, nous retournons dans Capricornus. Adonis décide de continuer à nous guider. Le téléporteur nous ramène au troisième sous-sol, et nous descendons les marches qui nous conduisent au quatrième. Là, nous faisons une très mauvaise rencontre : Un groupe d'Ombres particulièrement coriaces, immunisées contre la plupart des magies élémentaires, et résistantes aux attaques physiques ! Le combat dure longtemps et aurait pu tourner en notre défaveur si Samir et Julia n'avaient pas été là pour soigner nos blessures au fur et à mesure ; c'est finalement la Succube d'Ethan qui, en brisant l'immunité au feu de nos adversaires, nous a permis de triompher de ces derniers !

Le cinquième sous-sol consiste en un long couloir débouchant sur une salle unique ; sur le chemin, Adonis détecte la présence d'un groupe d'Ombres, et une fois arrivés dans la salle nous nous retrouvons en effet nez à nez avec six silhouettes masquées !
Il s'agit de toute évidence des Ombres que nous avons croisées lors de notre première visite dans ce monde ; il faisait très sombre et tout était allé très vite la dernière fois, mais là nous avons l'occasion de les observer plus attentivement :
  • Le plus grand a les cheveux clairs et porte un masque vert : « Alors, ça vous plait de jouer les héros ? Ça doit vous changer de vos vies insipides ! » 
  • Il y en a deux qui ont la même carrure et portent la même cagoule de toile, mais des vêtements différents (chaussures à crampons, short et maillot de footballeur pour le premier, jeans et chemise blanche pour le deuxième) ; ils parlent en chœur : « Dommage que tous vos efforts soient vains : Quoi que vous fassiez, vous ne pourrez pas empêcher qu'ELLE arrive. » 
  • Il y a une femme habillée de manière assez sexy (talons hauts, mini-jupe, nombril à l'air) et portant un masque fuchsia : « Ce n'est qu'une question de temps avant qu'ELLE ne s'éveille, et alors le monde sera reforgé comme IL l'a souhaité... »
  • Les deux derniers sont plus petits et semblent être de jeunes adolescents : Le plus grand des deux porte un masque ocre, un t-shirt rouge et un pantalon en cuir ; l'autre porte un masque bleu nuit, un bermuda, une chemisette débraillée et une cravate desserrée : « IL se trouve juste deux étages plus bas, avec la future victime. Si vous êtes pressés de mourir, pourquoi ne pas lui rendre visite ? » « Quoi, on va les laisser passer sans rien faire ? Je voulais m'amuser un peu, moi ! Je peux pas en tuer un ? Rien qu'un... »
L'homme aux cheveux clairs reprend : « Ils nous amuseront bien plus longtemps si on les laisse en vie : Quel intérêt de les écraser d'un claquement de doigt ? Les voir se démener pour rien tout en espérant que leur mission a un sens est un spectacle bien plus réjouissant ! » 
Ils éclatent tous de rire avant de disparaître.
C'est quoi cette bande de psychopathes ? Et de qui ils parlent ? "IL", "ELLE"... Tout ça ne me dit rien de bon...

Au fond de la salle se trouve un monte-charge inactif ; grâce aux pouvoirs électriques de ma Persona Franken je parviens à le mettre en route. Une fois arrivés au sixième sous-sol, Adonis nous annonce que le groupe de six disait vrai : Il détecte bel et bien la présence d'un Ombre extrêmement puissante à l'étage du dessous ! Et les mauvaises nouvelles ne s'arrêtent pas là : Il n'y a visiblement pas de téléporteur à proximité qui nous permettrait de rentrer nous reposer avant l'affrontement ! À cette annonce, le visage d'Ethan se crispe.
Mais il est trop tard pour reculer : Nous n'avons pas fait tout ce chemin-là pour rien !
Après quelques combats, nous trouvons les escaliers ; nous le contemplons un instant, hésitants, et finissons par en descendre les marches, le cœur rapide et la gorge nouée...

jeudi 28 juin 2012

Semaine du 26 septembre au 2 octobre 2011

[Ça y est, les épreuves du bac sont terminées, je vais pouvoir reprendre le récit de nos aventures... ]

Mardi 27 septembre 2011

Je reçois un coup de fil en début de soirée : Un dénommé Thomas qui aurait vu mon annonce et souhaiterait postuler en tant que bassiste dans notre groupe.
Enfin !
Je lui donne rendez-vous le lendemain pour lui faire passer un essai, et après avoir raccroché je me précipite chez mon voisin Pierre pour lui annoncer la bonne nouvelle.


Mercredi 28 septembre 2011

Nous faisons donc la connaissance de Thomas, un grand gaillard d'un mètre quatre-vingt-dix plutôt taciturne. Ma première impression n'est pas des meilleures : Alors que je lui parle du groupe, de notre style musical et de nos influences, il semble complètement ailleurs et ne pipe mot.
« Eh ! Tu m'écoutes ? »
« Mmmm... »
Il se décide enfin à me regarder dans les yeux, à défaut de s'exprimer autrement qu'en monosyllabes. Son visage reste impassible. Nous nous fixons longuement du regard.
« ... »
« ... »
Sentant que je suis sur le point de perdre mon calme, Pierre essaie de briser la glace : « Bon, jouons. Julien et moi allons commencer, et tu vas essayer de nous suivre, OK ? »
« Mmmm... »
Non mais c'est quoi ce type ? Si ça le fait chier d'être là, il a qu'à rester chez lui !
J'en suis déjà à réfléchir à la façon dont je vais lui annoncer que "non, désolé, ça va pas le faire", quand un petit miracle se produit : Non seulement Thomas parvient à nous suivre à la basse sur un morceau qu'il découvre à l'instant, mais en plus il assure grave !
À la fin de la chanson, Pierre le félicite ; les compliments empourprent légèrement les joues du géant, qui se décide enfin à ouvrir la bouche : « C'est de vous ? Sympa comme chanson. »
« En fait c'est Julien qui l'a composée tout seul. »
« Vraiment ? Je veux bien que tu me fasses écouter tes autres morceaux... »
Oh my God ! Des phrases entières ! Avec des mots de plus d'une syllabe ! Et en plus il a bon goût !

Nous enchaînons les titres, et à la fin de la répétition nous lui annonçons qu'il est pris. Même si ça ne se voit pas trop sur son visage, il semble content de la nouvelle. Nos regards se croisent, et FLASH - CLING j'établis le Lien Social de la Justice :


Le soir, mes parents se mettent devant un débat télévisé concernant la malbouffe, organisé suite à la sortie récente du film "Fast Food, la Double Menace" ; étant donné que j'ai vu le documentaire en question une semaine plus tôt, je décide de suivre moi aussi le débat.
Parmi les invités se trouve Marc Donnadieu, le directeur régional de Wild Duck Burger pour la région Midi-Pyrénées, qui annonce que les travers épinglés dans le documentaire ne concernent pas son enseigne : La viande utilisée pour les burgers est d'origine française, ils n'utilisent pas d'huile de palme, et s'efforcent de proposer des menus équilibrés.

Jeudi 29 septembre 2011

On a reçu les résultats de la dissert de philo de la semaine précédente, et c'est pas brillant : Je me suis pris un 4/20 !

Adonis ayant mis la main sur de nouveaux ouvrages traitant des mythes asiatiques, il me propose de passer chez lui pour que l'on poursuive l'étude de nos Personas.
Sur le coup de 18h, je lui demande l'autorisation d'allumer la télé pour jeter un œil à mon émission musicale préférée. C'est comme ça que nous apprenons la nouvelle : Marc Donnadieu aurait mystérieusement disparu mardi soir (le débat diffusé la veille sur VTV avait en fait été enregistré quelques jours plus tôt) !
Encore un chef d'entreprise qui disparait ! Est-ce qu'il serait passé de l'autre côté ?

L'heure du dîner approchant, je prends congé d'Adonis et rentre chez moi. Mes parents sont ravis d'apprendre ma note en philo, et pour la peine me privent d'argent de poche cette semaine et m'assignent à résidence jusqu'au mardi suivant.


Vendredi 30 septembre 2011

Suite à ma punition, je suis obligé de rentrer chez moi aussitôt après les cours.
En fin d'après-midi je reçois un texto : « Salut, c'est Lisbeth. L'entrée d'un nouveau donjon vient d'apparaître. Il y a quelqu'un d'emprisonné à l'intérieur. »
Marc Donnadieu ? La Voix ? Je ne pourrai malheureusement pas aller m'en assurer avant quelques jours...


Samedi 1er octobre 2011

Adonis me téléphone dans la matinée pour organiser notre prochaine visite dans le Monde des Ombres (comme je m'en doutais, tout le monde a reçu le même texto que moi) ; ça ne sera pas ce week-end, car Ethan et Julia sont partis en voyage au Japon et que Samir est tout comme moi privé de sortie (il a eu lui aussi une note catastrophique en philo !).
À la base j'avais prévu d'essayer de négocier auprès de mes parents afin qu'ils prolongent ma punition d'un jour et qu'en contrepartie je puisse répéter cet aprèm... Mais je renonce finalement à cette idée car il faut que l'on puisse se rendre dans l'autre monde le plus tôt possible : On a retrouvé le corps de Monique Santos 15 jours après sa disparition, j'espère que nous disposons d'un délai similaire pour sauver Marc Donnadieu (si tant est que c'est bien lui qui est enfermé dans le nouveau donjon)...
C'est donc à contre-cœur que j'appelle Thomas pour lui annoncer qu'il n'y aura pas de répétition aujourd'hui, au risque de passer pour quelqu'un de pas sérieux.

samedi 9 juin 2012

Dimanche 23 septembre 2011

Je me dévoue pour servir de Guide.
Mes camarades utilisent le téléporteur et retournent au neuvième sous-sol pour affronter la gardienne du donjon, Tempérance, une Ombre de 4 ou 5 mètres de haut ayant l'apparence d'une femme ailée portant une blouse blanche ; un masque rouge et bleu évoquant le symbole du yin et du yang camoufle son visage ; elle tient dans ses mains des fioles en verre dont j'ignore le contenu (un liquide rouge et un liquide bleu qui émettent tous deux de la fumée) ; le bulbe aux racines tentaculaires qui sert de base à la créature possède une large bouche garnie de dents acérées et porte des lunettes.
L'apparence de cette Ombre nous fait tous penser à une personne bien précise : Monique Santos.
Au cours du combat, Tempérance invoque deux Ombres ressemblant à des amphores portant le même masque qu'elle ; mes coéquipiers ont beau les briser, la gardienne du donjon les fait inlassablement réapparaitre.
Au bout de quelques tentatives, nous finissons par découvrir que l'amphore bleue craint le feu et que l'amphore rouge craint la glace : En exploitant leurs faiblesses élémentaires, mes camarades parviennent à les éliminer tellement rapidement que Tempérance n'a pas le temps de faire autre chose qu'invoquer ses alliés ; ils parviennent ainsi à l'avoir à l'usure et s'en tirent sans le moindre bobo.

Au moment où Tempérance se désagrège, on découvre qu'une silhouette était prisonnière à l'intérieur : Une femme ressemblant trait pour trait à Monique Santos, mais dont l'iris est de couleur jaune.
Cette sensation ! C'est... une Ombre !!!

Je préviens mes coéquipiers qu'ils n'ont pas affaire à un être humain ; ils se préparent à un nouveau combat, mais à notre grande surprise la fausse Monique Santos reste immobile et se met à parler : Elle nous raconte qu'elle est issue d'un milieu modeste et que ses parents l'ont poussée à faire de grandes études afin qu'elle puisse s'élever au dessus de leurs condition de prolétaires. Mais elle réalise maintenant que l'argent ne fait pas le bonheur, et que le rêve de ses parents n'était pas le sien : Elle préfèrerait renoncer à sa richesse et vivre dans une famille aimante (comme du temps de son enfance) plutôt que gagner des millions et être détestée par ses propres filles (qui lui reprochent de détruire la planète au nom de la course au profit). Elle nous annonce qu'elle souhaite désormais protéger la planète et mettre un terme aux activités de sa boîte, pour le bien de ses filles et des enfants qu'elles auront un jour.
« C'est ce que je veux vraiment, mais "elle" a refusé de me croire. 
Elle a refusé, alors que je suis "elle". 
Et maintenant, "elle" est morte ; et avec "elle", ce rêve d'un monde meilleur que son cynisme et sa soif d'argent aura réprimé jusqu'au bout... » 
Une profonde tristesse se lit sur son visage. L'Ombre baisse la tête et se désintègre dans un nuage de fumée noire.

C'est alors que nous entendons "la Voix" :
« Vous êtes malheureusement arrivés trop tard. Cette femme était déjà morte avant même votre première venue dans ce monde. Mais je vous remercie d'avoir pu sauver ces sentiments qu'elle avait laissés derrière elle... 
Ce n'est donc pas dans ce donjon que je suis prisonnière. J'espère que vous parviendrez à me retrouver bientôt... »
La voix s'éteint.

Mes camarades empruntent le téléporteur pour me rejoindre. Avant de retourner dans le monde réel, nous discutons de ce qui vient de se passer et échangeons nos théories :
  • Nous avons obtenu la preuve que Monique Santos s'est bel et bien retrouvée dans le Monde des Ombres. Elle n'a visiblement pas pu éveiller sa Persona, mais c'est peut-être dû au fait qu'elle n'en avait pas le potentiel. 
  • Comment a-t-elle atterri dans ce monde ? Par accident, comme nous ? À moins que quelqu'un l'y ait envoyée de force afin de l'éliminer... Dans ce cas, qui donc ? Le groupe de six ? 
  • S'il s'agit vraiment d'un meurtre, y aura-t-il d'autres victimes ? Et pourquoi elle ? Comme son Ombre nous a longuement parlé de son rapport à l'argent, Ethan se demande si elle n'a pas été ciblée à cause de sa fortune et s'il n'a pas lui-même du souci à se faire dans ce cas...

Une autre question s'ajoute à toutes celles-ci : Comment trouver le donjon dans lequel est prisonnière la personne à l'origine de la voix ? À part le cercle de lumière du signe du Sagittaire, nous n'avons pas trouvé le moindre accès vers un autre donjon !

Nous décidons de rentrer chez nous et d'attendre de voir comment la situation va évoluer dans les prochains jours : Peut-être que la voix nous recontactera, ou qu'on découvrira une nouvelle victime...

mercredi 30 mai 2012

Du 19 au 23 septembre 2011

Mercredi 19 septembre 2011

Les combats de la veille m'ont lessivé. J'aimerais bien profiter de mon après-midi pour faire la sieste et récupérer, mais comme j'ai déjà annulé la répétition de samedi dernier je refuse de faire à nouveau faux-bond à Pierre (même si ce n'est pas l'envie qui me manque).


Jeudi 20 septembre 2011

Après les cours, Samir me propose d'aller au cinéma voir "Fast Food, la Double Menace", un film documentaire sorti la veille et qui fait beaucoup parler de lui. Ce n'est pas le genre de films que je serais allé voir de moi-même (je suis pas fan des documentaires), mais j'accepte malgré tout d'accompagner Samir (il faut dire qu'il n'y a rien de mieux à l'affiche).
"Fast Food, la Double Menace" évoque deux types de problèmes liés à la restauration rapide : Il y est bien entendu question des conséquences néfastes de ce genre de nourriture sur la santé (obésité), mais aussi des conséquences écologiques liées entre autres à l'élevage bovin (déforestation de la forêt amazonienne) et à la culture de l'huile de palme (dégradation des sols).

Finalement le film était bien plus intéressant que je ne l'aurais cru (j'ai réussi à ne pas m'endormir devant malgré ma fatigue !) ; après la séance Samir et moi partageons nos impressions, et là FLASH - CLING - Lien Social : Le Diable !

Le soir j'apprends au journal télévisé que Santos Agro Alimentaire possède un nouveau PDG, un certain Guerlain Mayer. Interrogé par la presse, il réfute catégoriquement la rumeur qui prétend que les violettes noires seraient une création de la compagnie : Santos AA s'occupe exclusivement d'agro alimentaire et ne s'intéresse pas à la botanique d'ornement.


Vendredi 21 septembre 2011

Au début du cours de philo, nous élisons nos délégués de classe. Je pensais que Samir se présenterait, mais il n'en fait rien.
Au moment du dépouillement, je constate que deux personnes ont voté pour moi alors que je ne suis même pas candidat ! Finalement, nos délégués pour cette année sont Latifah Nouidi (la meilleure amie de Samir) et Henri Jacquard.

Entre midi et deux je téléphone à Adonis et lui demande si je peux passer chez lui après les cours pour en apprendre plus sur les dernières Personas que j'ai obtenues (enfin, plus précisément, sur les créatures mythologiques qui les ont inspirées). Il accepte, et me donne rendez-vous au jardin japonais de Compans-Caffarelli pour 16h30.
Je le retrouve donc à l'heure dite, et de là il me conduit à son appartement. À ma grande déception, Aurélie Cartier n'est pas là (elle se balade dans le parc avec leur fils Alex).
Dommage... :(

Contrairement à ce que j'espérais, Adonis n'est pas le plus à même de répondre à mes questions : C'est avant tout un spécialiste des mythologies antiques, et il est beaucoup moins calé sur les mythes asiatiques ; or il se trouve que j'ai justement récupéré un bon nombre de Personas issues du folklore japonais (Nekomata, Take-mikazuchi, Omoikane, Yomotsu-shikome). Fort heureusement, sa bibliothèque possède un ouvrage sur le sujet. Et dès qu'il s'agit de mythologie grecque, il est tout bonnement incollable !
J'apprends à mieux le connaitre, et je découvre que c'est quelqu'un de passionné et de très pédagogue : Il s'avère être un bien meilleur professeur que je ne l'aurais cru au premier abord ! C'est alors que FLASH - CLING j'établis un nouveau Lien Social : La Lune !
Alors que la violente lumière qui accompagnait la création de ce lien s'estompe et que le temps reprend son cours, j'entends la porte s'ouvrir : Aurélie Cartier est de retour de sa promenade !
Yeah ! \o/
Adonis me présente comme étant un lycéen passionné de mythologie rencontré lors de l'expo gallo-romaine de la semaine précédente ; Aurélie se souvient en effet m'y avoir vu (ma chevelure rousse ne passe pas inaperçue ^^).
J'ai ainsi l'occasion de discuter un peu avec le célèbre mannequin, et je suis ravi de constater à quel point elle est sympathique, abordable et cultivée (on est à mille lieues du cliché de la belle idiote). Je fais aussi la connaissance de leur petit garçon de 15 mois, Alex.
Avant de partir, je réussis à obtenir une photo dédicacée d'Aurélie.  
Trop génial !


Samedi 22 septembre 2011

Après une bonne nuit de sommeil, me voilà enfin totalement remis de ma dernière visite dans le Monde des Ombres.
Dans la matinée j'appelle Ethan pour voir s'il est disponible le lendemain. Il m'apprend qu'il a invité Adonis et sa femme à dîner ce midi et me propose de les rejoindre ; je décline l'invitation, ma mère ayant déjà préparé le repas.
Comme il sait que je suis calé question musique, Ethan me demande si je ne connaitrais pas un groupe sympa qui donnerait un concert le lendemain. Je lui propose de me renseigner sur la question et de le tenir au courant si je trouve quelque chose digne d'intérêt.

Pendant le repas du midi, le journal de VTV annonce que le laboratoire chargé d'analyser les violettes noires a rendu publics ses résultats : Ces violettes ne sont pas toxiques, et la cause de la mort de Monique Santos reste inconnue (Ethan m'apprendra plus tard que ses chercheurs sont arrivés à la même conclusion, et que les fleurs trouvées sur la scène du crime et celles ramassées dans le Monde des Ombres sont identiques).

Je répète avec Pierre dans l'après-midi ; ça se passe beaucoup mieux cette fois, je suis bien plus concentré et productif que mercredi. Par contre toujours pas de bassiste à l'horizon, j'espère vraiment qu'on va en trouver un rapidement...

Après la répèt' je jette un œil sur le net afin de trouver un concert sympa pour le lendemain ; je repère trois groupes intéressants dans le lot.


Dimanche 23 septembre 2011

Je téléphone à Ethan dans la matinée et lui transmet le fruit de mes recherches de la veille. Il opte pour un groupe de rock alternatif qui se produira à 21h30 dans un petit bar du côté de la Daurade. On décide donc de se retrouver là-bas, et une fois le concert terminé on pourra se rendre à pied à la station Esquirol pour poursuivre notre exploration du donjon.

Je passe la majeure partie de l'après-midi à faire mes devoirs.

Je retrouve Ethan au centre-ville vers 21h15 ; le concert est plutôt sympa, et nous passons tous les deux un bon moment.
Comme nous avons un peu de temps devant nous à la fin du spectacle, nous prenons un verre et parlons de musique. Je monopolise rapidement la conversation et me montre tellement passionné que je finis par avoir peur d'être saoulant ; mais cela ne dérange visiblement pas Ethan, qui semble au contraire très intéressé par ce que je raconte. Et au final, j'établis un nouveau Lien Social, celui de la Roue de Fortune.

Peu avant minuit, notre groupe au complet se retrouve à la station de métro Esquirol : C'est ce soir que nous allons tenter de vaincre le gardien du donjon !

mardi 29 mai 2012

Mardi 18 septembre 2011

En cours de philo, notre prof principal Mme Dukan nous annonce que l'élection des délégués de classe aura lieu à la fin de la semaine.

Entre midi et deux, je propose à Samir que l'on passe du temps ensemble en fin de journée histoire de mieux faire connaissance, mais il m'apprend qu'il travaille à mi-temps pour Ethan et qu'il ne sera pas disponible avant jeudi (son contrat se terminant mercredi). Du coup je décide de passer un coup de fil à Julia et lui propose que l'on se voie après les cours ; elle accepte l'invitation, et je la retrouve donc vers 17h15 à la station de métro St Cyprien.
Je lui fait découvrir ma boutique de musique préférée, et m'achète au passage une guitare sèche avec l'argent trouvé la veille dans le donjon : Ça sera mieux pour se battre qu'une guitare en plastique ! En revanche toujours pas de réponse à mon annonce... :s

On se pose ensuite à la terrasse d'un café et on parle de tout et de rien ; elle me raconte ses premiers jours à la fac (j'apprends au passage qu'elle est étudiante en arts appliqués) ; je lui parle de mon groupe et lui dis que je dessine un peu moi aussi (c'est moi qui ai réalisé le visuel de notre premier mini-album autoproduit).
Le courant passe super bien entre nous (entre artistes, on se comprend)... tant et si bien que FLASH - CLING - lumière blanche / verre brisé / temps figé : Nous établissons un Lien Social !
Il s'agit donc du Lien Social de la Papesse (au même moment, Julia établit de son côté le Lien Social de la Mort).

Suite à cet évènement, on poursuit notre conversation une bonne demi-heure avant de se séparer.
Je rentre chez moi, mange avec mes parents, regarde un film à la télé, et sors de chez moi vers 23h30 pour me rendre à pied à Esquirol. À 23h58, notre groupe au complet entre dans la rame en direction de la station Capitole.

Une fois dans le Monde des Ombres, je charrie un peu Samir en lui demandant s'il a l'intention de tirer sur une silhouette masquée cette fois. La boutade ne fait pas rire Ethan, qui prend immédiatement sa défense.

Nous atteignons la place du Capitole sans encombre : Aucune attaque d'Ombres ou de lianes sur le chemin, et toujours aucune trace du groupe de six de l'autre fois.
Avant de retourner dans le donjon, nous faisons un saut à la Velvet Room pour demander à Lisbeth de nous accompagner, mais elle refuse car elle estime que nous sommes tout à fait capables de poursuivre l'exploration sans elle et qu'elle n'a plus aucun conseil à nous donner.

C'est donc livrés à nous-même que nous nous reprenons l'exploration de "Sagittarius", le donjon du signe du Sagittaire. Cette fois, c'est Ethan qui se porte volontaire pour nous guider.
Nous utilisons le téléporteur pour revenir au quatrième sous-sol ; avant d'affronter le gardien de l'étage, nous laissons à Ethan le temps de prendre ses marques : Il teste la télépathie, scanne les environs, et nous autorise enfin à passer à l'attaque.

Notre ennemi est un chevalier équipé d'un arc et juché sur une sorte de cheval fantôme dont on ne voit que l'armure. Bien qu'impressionnant, il s'avère au final assez peu dangereux, juste très résistant : Nous finissons par l'avoir à l'usure.

Nous pouvons alors accéder au cinquième sous-sol, et c'est là que les vraies difficultés débutent : Nous subissons à maintes reprises des attaques surprise de la part de groupes de 3, 4, voire 5 Ombres qui n'hésitent pas à exploiter les faiblesses élémentaires de nos Personas ! Certaines Ombres utilisent même "Mudo", un sort de ténèbres capable de nous faire perdre instantanément connaissance ! De fait, il n'est pas rare de se retrouver avec un ou deux coéquipiers inconscients, et notre stock de Perles de Résurrection diminue à vue d’œil...

Nous parvenons malgré tout à nous sortir à chaque fois de ces situations délicates, et la chance finit même par nous sourire : Nous trouvons sur le chemin de nombreux coffres remplis d'argent, Ethan nous annonce que nous touchons au but (il sent la présence d'une Ombre puissante au neuvième sous-sol, et rien d'autre en dessous) et Samir révèle par inadvertance un raccourci nous faisant sauter un étage (quand je dis "par inadvertance", en fait il a littéralement trébuché dessus ! :p).

Arrivés à l'avant-dernière salle du donjon nous trouvons un nouveau téléporteur que nous n'hésitons pas à emprunter pour retourner à l'entrée : Nous ne sommes absolument pas en état d'affronter le gardien de l'étage ! Il nous faudra même plusieurs jours de repos avant d'envisager de retourner dans le Monde des Ombres...

jeudi 24 mai 2012

Lundi 19 septembre, fin

Tout a commencé par un bruit de chaînes...

J'ai beau me concentrer, impossible d'en visualiser l'origine ; je trouve ça guère rassurant. Ethan décide néanmoins d'aller en direction du bruit pour en avoir le cœur net.
C'est comme ça que le groupe finit par se retrouver face à face avec ce monstre. Le Faucheur.
Mesurant deux bons mètres, en état de lévitation, il est armé de deux revolvers à canon long ; son visage est couvert d'une sorte de cagoule de tissu déchirée et ensanglantée ne laissant entrevoir qu'un seul œil jaune menaçant.
Je reconnais de suite son Arcane. Le même que le mien : La Mort !
La puissance que cette Ombre dégage dépasse l'entendement : Même avec l'aide des nouvelles Personas obtenues lors de l'exploration, mes camarades n'ont pas la moindre chance. Je les préviens de la gravité de la situation et leur demande de fuir ; ils s'exécutent, mais dans la précipitation Julia trébuche et se retrouve un instant seule face au Faucheur. Fort heureusement, elle parvient à se relever avant que ce dernier ne passe à l'action et reprend sa fuite.
À ma grande surprise, le Faucheur ne cherche pas à les rattraper ; une fois à bonne distance de la menace, je les préviens qu'ils peuvent arrêter de courir.
Après avoir repris leur souffle, ils reprennent leur exploration. Le Faucheur finit par disparaitre de mon "radar" ; je reste néanmoins attentif, prêt à réagir au moindre bruit de chaînes.

Après avoir affronté de nouveaux ennemis à l'aspect improbable (catcheur, char d'assaut... ), obtenu de nouvelles Personas, et trouvé de l'argent dans un coffre au détour d'un couloir, mes camarades finissent par atteindre l'ascenseur pour le quatrième sous-sol ; arrivés à cet étage, je constate qu'il est différent des précédents : Il s'agit d'un simple couloir, avec au bout une Ombre plus puissante que la moyenne gardant l'accès à l'étage suivant. À côté de mes coéquipiers se trouve une machine similaire à celle située à l'entrée du donjon. Lisbeth me souffle qu'il s'agit d'un téléporteur : Une fois activé, il permettra d'effectuer l'aller-retour entre le rez-de-chaussée et le quatrième sous-sol.
Vu que mes compagnons semblent épuisés, je leur propose d'arrêter là l'exploration pour aujourd'hui ; le gardien de cet étage est certes moins puissant que le Faucheur, mais dans leur état ça ne va pas être une partie de plaisir : Il vaut mieux revenir ici demain en pleine forme, histoire de mettre toutes les chances de notre côté.
Adonis réussit à activer le téléporteur en abaissant un des leviers : La dalle verte sur laquelle il se tenait s'illumine soudain, et le voilà renvoyé à l'entrée du donjon. Tour à tour les autres l'imitent et finissent par nous rejoindre.
Une fois réunis, nous échangeons nos impressions ; alors que nous nous apprêtons à rentrer dans le monde réel, Lisbeth nous suggère de retourner voir Igor avant.
Sur le chemin, la jeune fille découvre notre inquiétude quant à la façon dont le temps dans le Monde des Ombres s'écoule : Elle nous apprend que, lorsqu'il est minuit dans le monde réel, plusieurs heures s'écoulent en effet ici, mais qu'en contrepartie le reste de la journée le temps dans le Monde des Ombres s'écoule plus lentement (moins de 6 heures au lieu de 24). Du point de vue de "la Voix", son premier appel à l'aide remonte donc à moins d'une journée (et non plusieurs années, comme on l'avait craint).
Nous atteignons l'hôtel de ville, nos Clés du Contractant se mettent à réagir, la porte en bois s'ouvre, et nous sommes happés par une lumière bleue.

« Ah, vous revoilà. Bienvenue dans la Velvet Room.
Bien... Je suppose qu'il est temps pour moi de vous expliquer ce que je fais réellement ici.
Mon travail consiste à créer de nouvelles Personas en fusionnant deux cartes de Personas ensemble – voire plus –  ; en outre, si vous avez établi un Lien Social dans l'Arcane correspondant, vous pourrez créer des Personas encore plus puissantes. Donc n'hésitez pas, à mesure que vous accumulez les cartes, à venir me les apporter. »
Lisbeth a repris sa place à côté d'Igor et poursuit :
« Les cartes de Personas utilisées lors d'une fusion seront perdues, mais n'ayez crainte : Les informations de toutes les Personas que vous avez eues en main sont stockées au sein du Compendium, et vous aurez la possibilité de les récupérer en échange d'une certaine somme d'argent. »
Igor nous explique plus en détail les règles qui régissent les fusions de Personas, et nous décidons d'en tenter quelques unes : Je me retrouve ainsi en possession de nombreuses nouvelles Personas aux pouvoirs élémentaires variés, dont certaines bien plus puissantes que Franken !

Une fois les fusions effectuées, nous prenons congé des résidents de la Velvet Room et retournons dans le monde réel via le mur de lumière du parking souterrain. Nous sommes de nouveau dans le métro.

Alors que la rame approche de la station Esquirol, nous sommes brusquement surpris par un hurlement : Une jeune femme complètement hystérique se met d'un coup à agresser l'homme qui se tient à ses côtés, l'insultant et l'accusant de l'avoir trompée ! Complètement pris au dépourvu par cette crise inattendue, l'homme met un moment avant de comprendre ce qui se passe ; il finit par maîtriser la furie en lui saisissant les poignets, tout en niant les faits qui lui sont reprochés ; la fille tombe à genoux et se met à sangloter ; l'homme parvient à la calmer un peu en lui parlant.
La scène de ménage étant terminée, les passagers finissent par détourner leur regard du couple et tentent de reprendre leurs conversations comme si de rien n'était. Le sentiment de malaise général est palpable, fort heureusement la station Esquirol est enfin en vue !

Une fois sortis de la rame, nous nous dirigeons sur le quai d'en face pour repartir en sens inverse.
On décide de se donner rendez-vous directement à cette station la prochaine fois (histoire de prendre le métro dans le bon sens et d'éviter un aller-retour pour rentrer chez nous).

« C'était complètement dingue, cette scène de ménage ! »
« Oui, très embarrassant... »
« Cette femme... Elle ne se trouvait pas au même endroit que l'Ombre sur qui tu as tiré, Samir ? »
« Il me semble que oui. »
« Donc il y aurait un lien ? »
« C'est fort possible. »
« Igor l'a bien dit : Les coïncidences n'existent pas. »
« Donc en résumé chaque Ombre est associée à une personne dans le monde réel ; si on détruit l'Ombre, la personne se sent mieux, par contre si on met une Ombre en colère, la personne pète un câble. »
« On dirait bien. »
C'est cool : On ne comprend pas encore tout, mais on progresse... 

Chacun finit par rentrer chez soi. Même si je n'ai pas participé physiquement à l'exploration, je suis malgré tout assez fatigué, et m'endors très rapidement.

lundi 21 mai 2012

Lundi 19 septembre, 3ème partie

« Soyez les bienvenus dans la Velvet Room. »
Comme nous nous y attendions, nous voilà face à face avec Igor. Sur le guéridon d'ébène qui se tient devant lui sont étalées en éventail des cartes à jouer, face cachée. Lisbeth est présente elle aussi, son grimoire sous le bras.
Igor poursuit :
« Je vous attendais. Le moment est venu pour vous d'utiliser votre pouvoir. 
Ce Monde que vous vous apprêtez à explorer... Quelle est sa vraie nature ? Pour quelle raison existe-t-il ? 
Malheureusement, vous n'êtes pas encore capables de répondre à ces questions. C'est pour cela que vous devez prendre conscience de la nature de votre pouvoir.
Je vois que vous avez établi un premier Lien Social... »
Afin d'illustrer ses propos, une des cartes posées sur le guéridon se met à léviter et se révèle à nous : L'Arcane du Mat, celui qui nous est apparu quelques instants plus tôt !
« Comme je vous l'ai dit, plus vos Liens Sociaux seront forts, plus vos Personas seront puissantes ! Vous êtes placés sous la bénédiction du Mat, le "Joker", l'Arcane numéro zéro... 
Votre pouvoir est comme ce nombre : Il est vide, mais en même temps il possède un potentiel infini. Vous, mes chers amis, êtes capables de posséder de multiples Personas et de les invoquer à chaque fois que vous avez besoin de leur aide. 
Il existe différentes sortes de Personas ; celles qui se sont manifestées lors de votre éveil sont ce que l'on appelle des "Personas Uniques" : des Personas qui correspondent à votre Moi profond et que personne d'autre que vous ne peut invoquer. 
Chaque Persona est liée à un Arcane du Tarot : La Lune pour Adonis, le Diable pour Samir, la Mort pour Julien, la Roue de Fortune pour Ethan, et la Papesse pour Julia. »
Les cartes se révèlent au fur et à mesure qu'Igor les cite, puis se reposent d'elles-mêmes sur le guéridon.
« Mais de même que votre personnalité possède différentes facettes, il existe de nombreuses autres Personas auxquelles vous pourrez faire appel. Invoquer la bonne Persona au bon moment vous permettra de surmonter les nombreuses épreuves qui vous attendent... à condition que vous parveniez à exploiter leur plein potentiel. 
Et quand vous triompherez de vos Ennemis, vous verrez alors le Champ des Possibles s'étendre devant vous... Ces opportunités seront parfois difficiles à saisir, mais cela ne doit pas vous effrayer. Prenez votre dû, et votre pouvoir augmentera en conséquence... Ne perdez jamais ceci de vue.» 
What ?! J'ai absolument rien compris... -_-

« Je vois que vous avez l'intention d'explorer un des donjons du Monde des Ombres ; je vais demander à Lisbeth de vous accompagner jusqu'à son entrée afin qu'elle puisse vous prodiguer quelques précieux conseils. 
Sur ce, je vais devoir prendre congé. Mais n'hésitez pas à revenir ici de votre plein gré : La prochaine fois, je vous en dirai plus sur mon véritable rôle et sur la façon dont je peux vous assister. »
Avant de partir, Ethan demande à Igor comment faire pour retourner dans la Velvet Room. Igor nous apprend que la porte qui est apparue sera désormais toujours présente à cet endroit... y compris dans le monde réel !
Puis tout s'obscurcit, et je me retrouve sur la place du Capitole du Monde des Ombres, devant la porte en bois, dans la même position que celle que j'occupais au moment où elle s'est ouverte. Mes compagnons sont à mes côtés, et Lisbeth nous attend au niveau du cercle de lumière rougeâtre.
Tout en marchant en direction de la jeune femme, nous réfléchissons au sens des paroles d'Igor : Il semblerait donc que l'on puisse invoquer d'autres Personas que celles qui nous ont sauvés la dernière fois, et que l'Arcane du Mat qui nous est apparu par deux fois soit une représentation du lien qui nous unit.

Une fois arrivés à proximité de Lisbeth, cette dernière se place à l'intérieur du cercle lumineux et disparait. Nous l'imitons et nous retrouvons dans une pièce carrelée du sol au plafond, sans fenêtre ni porte, au fond de laquelle se trouve une cabine d'ascenseur ; l'endroit ressemble à un laboratoire, il y a du matériel de chimie disposé sur des paillasses ; une substance verte, à la fois gluante et phosphorescente, macule par endroits le sol et les murs ; il y a aussi dans la pièce une étrange machine de style steampunk, une sorte de console de commande en cuivre avec de nombreux leviers et des engrenages apparents, au pied de laquelle se trouve une dalle circulaire de couleur verte.

Lisbeth suggère que l'un d'entre nous reste à l'entrée afin de scanner le donjon et guider les autres par télépathie ; ainsi, si les choses tournent mal, il pourra ramener les explorateurs à ses côtés en utilisant la puissance du lien qui nous unit. Lisbeth nous demande donc de désigner un "Guide".
Nous étions loin de nous douter que nos Personas nous donnaient accès à de tels pouvoirs : Allons-nous réussir à les utiliser ? Lisbeth nous affirme que ce sera facile, mais se propose malgré tout de rester avec le Guide si ça peut nous rassurer : Je décide donc de me porter volontaire, histoire de profiter un peu de sa charmante compagnie.

Julia, Adonis, Samir et Ethan entrent dans la cabine et l'un d'eux appuie sur l'unique bouton de cette dernière ; les portes se referment et l'ascenseur descend d'un étage. Ethan est très intrigué par la source d'énergie qui l'alimente, étant donné qu'aucun appareil électrique ne semble fonctionner dans ce monde.

L'ascenseur s'arrête, les portes s'ouvrent, et mes compagnons se retrouvent dans une pièce d'aspect similaire à celle où je me trouve (carrelage, matériel de chimie sur des paillasses, flaques de "slime") mais au tracé relativement complexe, pour ne pas dire "labyrinthique" ; une fois sortis de la cabine, la porte se referme derrière eux et disparait, remplacée par un mur carrelé.

« Un deux un deux, test de micro ; vous m'entendez ? »
« Oui Julien, on te reçoit 5 sur 5. »
Cool, la télépathie marche ! 
Je leur annonce que, même si je ne suis pas présent sur les lieux, j'ai une vision assez précise de ce qui les entoure sur un petit périmètre ; je leur annonce aussi que je ressens la présence d'Ombres à cet étage.
Grâce à mes conseils, ils parviennent à en éviter une bonne partie, mais ils finissent malgré tout par se retrouver confrontés à un groupe de monstres ressemblant à des dés à 6 faces géants entourés d'un anneau métallique et portant un masque vert.
Aidés de leur Persona, mes camarades parviennent sans mal à vaincre leurs ennemis (je découvre au passage les armes avec lesquelles ils ont choisi de se battre : un fouet pour Julia, une canne-épée pour Ethan, un duo glaive et dague de dimachère pour Adonis... et donc un arc pour Samir) ; alors que la dernière Ombre du groupe se désintègre, le temps semble soudain se figer et des cartes se mettent à tourbillonner dans mon esprit. Ces cartes représentent des créatures fantastiques et dégagent une aura similaire à celle de ma Persona
Les paroles d'Igor me reviennent en mémoire :
« Et quand vous triompherez de vos ennemis, vous verrez alors le Champ des Possibles s'étendre devant vous... Ces opportunités seront parfois difficiles à saisir, mais cela ne doit pas vous effrayer. Prenez votre dû, et votre Pouvoir augmentera en conséquence... » 
Est-ce à ça qu'il faisait allusion ?
Je décide de tendre le bras vers les cartes et parviens à en attraper une ; les cartes disparaissent et le temps reprend son cours, mais je sens désormais en moi la présence d'une nouvelle Persona. Je réalise que mes compagnons ont vécu la même expérience et ont eux aussi acquis de nouveaux alliés. 

L'exploration se poursuit, et mes coéquipiers finissent par atteindre une cabine d'ascenseur qui les amène à l'étage suivant. Après quelques combats, ils trouvent un nouvel ascenseur qui les conduit au troisième sous-sol.

C'est là qu'ils font la pire rencontre imaginable : Le Faucheur !!!

dimanche 20 mai 2012

Lundi 19 septembre, suite

Nous sommes donc dans la station Capitole, peu avant minuit.
En attendant notre métro, je demande au groupe s'ils ont entendu la voix la nuit dernière.
Eux non plus. J'espère qu'il n'est pas déjà trop tard...

À 23h58, une rame en direction de Basso-Cambo arrive : C'est dans celle-là que nous montons.

Durant le trajet, je regarde nerveusement ma montre ; au moment où cette dernière indique minuit, il ne s'est toujours rien passé d'inhabituel.
Se serait-on trompé ? On aurait peut-être dû partir d'Esquirol. Je pensais qu'il suffisait de se trouver entre ces deux stations à minuit pour que ça marche, mais visiblement la direction a aussi son importance...
C'est alors que la lumière s'éteint brusquement, rapidement remplacée par une lueur verdâtre.  
Ça a marché ! (en fait ma montre avançait ^^)
Avant que je n'aie le temps de comprendre ce qu'il se passe, Samir décoche une flèche sur une des silhouettes inertes qui nous entoure. Sa réaction ne se fait pas attendre : Elle commence à s'animer et se dirige vers nous.
« Mais pourquoi t'as fait ça Samir ?! » 
« Ben euh... »
« On est trop à l'étroit ici pour se battre, on ferait mieux de sortir de la rame. »
« Tu as raison, surtout qu'on est mal entourés là : Si les autres décident de se réveiller aussi, on est mal ! »

Nous nous précipitons donc vers l'avant du métro et atterrissons sur les rails. Je me retourne : La créature est toujours à nos trousses, mais ses déplacements sont relativement lents, ce qui nous laisse une bonne longueur d'avance. On décide donc de courir vers la sortie : Peut-être qu'on parviendra à semer cette Ombre et qu'on évitera ainsi l'affrontement...

Nous longeons donc la rame de métro et retournons à la station Capitole ; nous croisons là-bas d'autres silhouettes inertes.
Nous gravissons les escaliers et nous nous retrouvons dans la salle au plafond transpercé par des racines. Je repense à l'attaque des lianes de la dernière fois, et me tiens sur mes gardes.
Nous traversons prudemment la salle et atteignons l'escalier de sortie sans encombre. Pas de piège cette fois.
« Vous avez remarqué ? Il n'y a pas de silhouettes ici. »
« La dernière fois non plus, il n'y avait personne quand on est arrivés à cet étage. »
« Pourtant dans le monde réel il y a forcément des gens ici. Pourquoi n'y a-t-il pas de silhouettes pour les remplacer ? »
« Il n'y avait personne à la surface non plus l'autre jour. »
« En tout cas je suis bien content que l'on n'ait pas croisé le groupe de six de la dernière fois. Je sais pas ce qu'ils nous veulent, mais ils ne m'ont pas semblé amicaux. »

Alors que nous commençons à gravir les marches, nous sommes interpelés par un bruit derrière nous : La créature est toujours à nos trousses !
Nous gagnons la surface et attendons notre adversaire de pied ferme ; mais alors que l'Ombre était en train de ramper le long de l'escalier, elle se désintègre soudain dans un nuage de fumée noire !
Se pourrait-il que ces monstres soient incapables de vivre ailleurs que dans les souterrains ?

Encore surpris par cette disparition inespérée, nous nous dirigeons vers la place du Capitole ; sur le chemin, Ethan repère un pied de violettes noire parmi les nombreuses plantes recouvrant la ville en ruine et en cueille quelques fleurs : Il a l'intention de les faire analyser elles aussi afin de les comparer à celles ramassées dans le monde réel quelques heures plus tôt.

Nous poursuivons notre route, et une fois arrivés au Capitole nous entendons "la Voix" :
« Aidez-moi... Je suis retenue prisonnière dans un des donjons de ce monde, mais je ne sais pas lequel... Je vous en prie, venez me libérer, venez NOUS libérer... Je ne devrais pas vous demander de prendre de tels risques pour sauver de parfaits inconnus, mais vous êtes notre seul espoir... Je vous en supplie ! Suivez le papillon, il va vous guider vers un donjon... S'il vous plait, allez libérer la personne qui est prisonnière là-bas... »
Nous remarquons une lueur bleutée en train de voleter au-dessus de la place du Capitole ; elle se dirige vers la croix occitane, tournoie un moment, puis se pose sur le sol. Un cercle lumineux rouge-orange se forme autour d'un des signes du zodiaque, et le papillon disparaît.

Alors qu'on s'approche du cercle, la Voix reprend :
« Vous allez vraiment nous aider ? Merci infiniment ! Vous représentez notre seul espoir ; promettez-moi que vous ne nous laisserez pas tomber... » 
Ethan n'étant pas du genre à s'engager à la légère, il se montre réticent.
« Vous hésitez ? Je comprends... Je vous en demande peut-être trop. Mais je n'ai personne d'autre à qui me raccrocher... »

Nous finissons par lui promettre que nous ferons notre possible pour l'aider, sans pour autant garantir le résultat ; nous sommes alors aveuglés par un flash lumineux, entendons un bruit de verre brisé, et l'Arcane du Mat nous apparaît une nouvelle fois, le tout accompagné d'un sentiment de montée en puissance.
Mais c'est quoi ce truc ?!?
Alors que nos yeux se remettent du flash, nous constatons qu'une porte en bois vient d'apparaitre au niveau de l'hôtel de ville ; une lumière bleue filtre à travers les interstices de cette porte.
« Merci. Je prierai pour qu'il ne vous arrive rien de mal. Soyez prudents... » 
La voix faiblit à mesure qu'elle prononce ces dernières paroles, et l'écho se meurt. Nous ne ressentons plus sa présence.

Nous hésitons entre nous diriger vers le cercle lumineux et la porte qui vient d'apparaitre ; Ethan et Adonis votent pour la première option, Julia et Samir pour la seconde. Finalement c'est moi qui tranche : Le cercle.
Nous poursuivons donc notre marche vers la croix occitane, et constatons que la lumière rougeâtre est située au niveau du signe du Sagittaire.
Le signe sur lequel on a retrouvé le corps de Monique Santos ! Ça ne peut pas être une coïncidence.

Ma réflexion est brusquement interrompue par une vibration dans la poche de mon pantalon.
Mon portable ? Impossible, il ne marche pas dans ce monde... Non : Ma Clé du Contractant ! 
Nous entendons alors un ricanement familier en provenance de la porte.
« C'est la voix d'Igor ! »
« Donc de toute évidence cette porte va nous mener à la Velvet Room... »
« Dans ce cas, allons-y ! »

Arrivés sur les lieux, nous sentons nos Clés vibrer de plus belle : La porte s'ouvre brusquement d'elle-même, et nous sommes happés par une lumière bleue !

samedi 5 mai 2012

Lundi 19 septembre 2011

Au lycée, j'entends dire que des violettes noires continuent à pousser sur la place du Capitole à l'endroit où le corps de Monique Santos a été retrouvé. Je me demande si cette rumeur est fondée vu que je suis passé devant samedi et n'ai rien remarqué (mais à ce moment-là mon attention était portée sur le parking souterrain, donc c'est tout à fait possible).

Après les cours, alors que je commence à me diriger vers ma boutique de musique préférée, je reçois un SMS d'Ethan nous demandant à tous de le rejoindre à la place du Cap.
Arrivé sur les lieux, je constate que la rumeur disait vrai : Des violettes noires poussent bel et bien sur le signe du Sagittaire, formant une silhouette humaine... Ça me fait penser aux contours à la craie que dessinent les policiers sur les scènes de crime dans les séries télé, et de toute évidence ce tapis de verdure reproduit la position exacte dans laquelle on a retrouvé le cadavre de la PDG de Santos Agro Alimentaire il y a presque une semaine.

Nous ne sommes pas les seuls à observer cet étrange phénomène, il y a même des gens qui prennent des photos. En revanche peu de personnes osent s'approcher (et encore moins tenter de cueillir une de ces fleurs), car il y a un risque pour que ces mystérieuses violettes soient directement responsables de la mort de Monique Santos. Mais ce genre de considérations ne semble pas affecter Ethan qui décide de ramasser quelques fleurs pour les faire analyser par ses chercheurs.
En les regardant de plus près, Samir se demande s'il s'agit vraiment de violettes et pas plutôt d'asphodèles ; Adonis nous fait remarquer que le mot "asphodèle" est justement tiré de la mythologie grecque : La plaine d'Asphodèle est une lieu des Enfers où errent les âmes des personnes n'ayant été ni bonnes ni mauvaises.
Je me permets de rétorquer : « Oui, enfin, si j'en crois les médias, la mère Santos était quand même plutôt du côté "mauvais" ! »

On repense aux circonstances mystérieuses entourant l'apparition du cadavre, et on en déduit qu'il est fort probable que Monique Santos se soit elle aussi retrouvée dans cet autre monde.
Les violettes noires viendraient donc de là-bas ?
On a beau chercher dans notre mémoire, on ne parvient pas à déterminer avec certitude si ces fleurs faisaient bel et bien partie des végétaux recouvrant la ville ; si on réussit à retourner dans le Monde des Ombres, il faudra vérifier ça !

Ethan nous annonce qu'il a obtenu des informations concernant les huit personnes qui ont fait un malaise (il avait oublié de m'en parler au téléphone la veille) : Il s'est rendu à la caserne des pompiers dimanche en début d'après-midi et a réussi à obtenir les noms des victimes (ainsi que le numéro de téléphone d'un charmant soldat du feu :p) ; il les a appelées en se faisant passer pour un employé de la société de transports Filéo enquêtant sur la cause des malaises, et il a obtenu à chaque fois des réponses similaires : Aucune des victimes ne se souvient de ce qui s'est passé, par contre elles sont désormais en parfaite santé et semblent déborder de bonheur et d'optimisme ; toutes ont évoqué le fait qu'elles se sentaient soulagées d'un poids, comme si leurs soucis et leurs pensées négatives s'étaient envolés.
Nous voilà rassurés : Même si nous sommes visiblement responsables de ces malaises, ils semblent avoir plutôt des conséquences positives ; nous pouvons donc affronter les Ombres sans le moindre scrupule !

Ethan nous apprend aussi qu'il s'est rendu à la station de métro Capitole vers minuit afin d'enquêter, et qu'il y a été rejoint par Adonis (qui m'avait pourtant annoncé ne pas vouloir bouger de la soirée, mais qui a visiblement eu envie de sortir prendre l'air une fois le match à la télé terminé) :
  • Juste avant minuit, ils sont tous les deux montés dans la rame de métro, direction Balma-Gramont.
  • À minuit pile, il ne s'est rien passé.
  • Arrivés à la station Jean Jaurès, ils sont tous les deux descendus et ont emprunté la ligne B pour rentrer chez eux. 
Bref, selon eux, le métro n'est pas non plus la clé pour retourner dans le Monde des Ombres.

« Mais pourquoi vous êtes allés direction Balma-Gramont ? On ne s'est pas retrouvés dans l'autre monde entre Capitole et Jean-Jau, mais entre Esquirol et Capitole : Vous auriez dû aller direction Basso-Cambo ! »
« Ah mais oui, c'est vrai ! Comme on pensait à rentrer chez nous, on s'est dirigés sans réfléchir vers Jean Jaurès pour faire notre correspondance... »
« Donc si on prend le métro dans l'autre sens, vous pensez qu'on va se retrouver "là-bas" ? »
« Ça vaut le coup d'essayer. »

On décide donc de se retrouver à la station de métro Capitole vers 23h50 ; est-ce que cette fois ça va marcher ?

vendredi 4 mai 2012

Dimanche 18 septembre 2011

« Aidez-moi... »

Je me réveille avec une nouvelle fois cette voix qui tourbillonne dans ma tête.
Malheureusement, elle ne m'a pas donné le moindre indice qui me permettrait de la retrouver...
Je reçois un SMS d'Ethan : « De nouveau la Voix. »
Évidemment, les autres l'ont entendue aussi.

Je passe un dimanche particulièrement studieux : J'ai une dissert de philo à rendre la semaine suivante, et je planche dessus toute la journée.

En début de soirée je me décide à prendre des nouvelles de mes "compagnons d'arme".
  •  Je commence par téléphoner à Julia (qui était en train de regarder un anime japonais en compagnie de son voisin Bebe) : Elle me confirme qu'elle a aussi entendu la Voix la nuit dernière. Je lui demande si elle compte retourner en ville ce soir pour chercher l'entrée vers le Monde des Ombres, mais elle m'annonce qu'elle préfère se coucher tôt (la rentrée universitaire a lieu demain) et attendre un éventuel signe d'Igor ou de la voix.
  • J'appelle ensuite Adonis ; tout comme Julia, il préfère attendre un peu de voir comment les choses évoluent. Il se met brusquement à m'appeler "Charles" et à me parler de la fac : Je comprends que sa femme vient de rentrer dans la pièce et qu'il essaie de me faire passer pour le professeur Tinople (^_^;). On met rapidement un terme à la conversation.
  • J'appelle ensuite Samir ; on parle brièvement de la dissert de philo, puis je lui rapporte ce que m'ont dit Julia et Adonis. De son côté il a entendu une info insolite cet après-midi, comme quoi une barrière de passage à niveau du côté des Arènes se serait mise à se lever et à se baisser sans raison. Il se demande s'il n'y aurait pas un lien avec notre enquête. Je n'en suis pas convaincu, mais ça reste une piste à creuser... 
  • Je passe un dernier coup de fil, à Ethan cette fois ; je réalise que j'ai oublié de répondre à son SMS du matin, et lui confirme que j'ai bel et bien entendu la Voix moi aussi. Il m'annonce qu'il compte poursuivre ses recherches cette nuit et me propose de l'accompagner ; je décline l'invitation, démotivé par la défection des autres membres de l'équipe et par le fait que je devrai me lever tôt demain pour commencer la journée par deux longues heures de philo.
Je passe le reste de la soirée devant la télé avec mes parents.
Au moment de me coucher, je me demande s'il y a vraiment une chance qu'Igor nous recontacte : N'a-t-il pas dit que, la prochaine fois qu'on le verrait, on viendrait dans la Velvet Room de notre propre initiative ? Mais dans ce cas, comment faire pour se rendre dans la Velvet Room ?

jeudi 3 mai 2012

Samedi 17 septembre 2011

Mes parents et moi mangeons devant le journal de Violettes Télévision, qui évoque l'exposition de la veille ; je subis une nouvelle fois l'interminable discours de Charles Tinople et Alain Drachon.
Je fais une brève apparition dans ce reportage : J'ai été filmé au moment où j'engloutissais un petit-four, ce qui amuse beaucoup mes parents.
Les informations évoquent aussi un étrange malaise qui aurait frappé simultanément huit personnes à la station de métro Capitole vers minuit. Bizarre...

Après le repas, j'envoie un SMS à Pierre pour lui dire que je ne pourrai pas répéter aujourd'hui. Je fais une rapide recherche internet sur Frankenstein, puis sors de chez moi afin de me rendre au lieu de rendez-vous.

J'arrive au pavillon du thé du jardin japonais avec un peu d'avance ; Adonis, Julia et Ethan sont déjà là ; je remarque qu'Adonis a sa Clé du Contractant dans la main.
En attendant que Samir arrive, on se présente brièvement (c'est à ce moment que j'apprends le prénom de la jeune fille) et Adonis nous annonce qu'il a pu se renseigner sur les créatures apparues la veille, à l'exception de la mienne qui n'est pas tirée d'une mythologie antique. Je fais part au groupe du résultat de mes propres recherches :
« Personnage du roman de Mary Shelley "Frankenstein ou le Prométhée moderne", le monstre de Frankenstein est un être artificiel crée par le docteur Victor Frankenstein. En 1931, l'adaptation du roman au cinéma apporte de nombreux éléments absents du livre original mais qui resteront fortement ancrés dans l'imaginaire collectif : La créature est constituée de morceaux de cadavres assemblés par de gros points de suture, et elle est amenée à la vie par la foudre (et possède à cet effet des électrodes au cou). Les adaptations cinématographiques sont aussi à l'origine de la confusion régnant autour du nom Frankenstein : À l'origine ce dernier désignait le créateur, mais il a par la suite été utilisé pour désigner - à tort - le monstre (à cause des titres de films tels que "La Fiancée de Frankenstein" ou "Frankenstein s'est échappé").  »

Samir arrive enfin. Adonis nous présente alors brièvement les personnages de la mythologie grecque qui ont inspiré la plupart de nos Personas :
  • Circé est une sorcière puissante, spécialisée dans la confection de potions ; elle n'est pas forcément maléfique, et peut faire le bien comme le mal : Dans l'Odyssée elle transforme les compagnons d'Ulysse en pourceaux (ça explique la présence du cochon robot que chevauche la Persona de Samir ! ), mais une fois vaincue par ce dernier elle finit par l'aider.
  • Callisto est une nymphe au service d'Artémis qui a été abusée par Zeus ; comme Artémis exigeait que ses suivantes fassent vœu de chasteté, Callisto fut chassée puis transformée en ourse par la jalouse Héra.
  • Hermès est le dieu messager, associé au voyage et au commerce ; il porte des sandales et un chapeau ailés.
  • Tisiphone (dont le nom veut dire "vengeance") est l'une des Érinyes, ces divinités implacables chargées de punir les criminels ; assimilées aux Furies de la mythologie romaine, elles ont de grandes ailes, des serpents en guise de cheveux, pleurent des larmes de sang, et sont armées de fouets et de torches.
Étant donné que nos Personas sont visiblement une manifestation de notre psyché (d'après ce que nous a dit Igor), Ethan essaie d'établir un lien entre ces créatures et notre personnalité ; il nous fait part de ses hypothèses :
  • Adonis a visiblement mal digéré quelque chose et chercherait à se venger (car Tisiphone représente la vengeance);
  • Samir serait opportuniste ou versatile (car Circé peut faire le bien comme le mal) ;
  • Julia (Callisto) aurait peur de ses décisions et de leurs conséquences, et par conséquent préfèrerait fuir (car Callisto fuit la colère d'Artémis et celle d'Héra) ;
  • Moi j'aurais une personnalité en pleine structuration, pas encore définie (car Frankenstein est constitué de morceaux disparates) ;
  • et lui serait obsédé par l'argent (car Hermès est associé au commerce).
Je ne suis pas totalement convaincu par certaines de ses analyses, mais je pense qu'il cherche dans la bonne direction et qu'il y a en effet une bonne raison pour que nos Personas aient pris les traits de ces créatures-là plutôt que d'autres...

On s'interroge sur la nature de cet "autre monde", le Monde des Ombres comme l'a appelé Igor ; Adonis évoque les Limbes, mais le fait que le temps s'y écoule différemment semble contredire cette hypothèse. À priori il s'agirait d'une dimension parallèle...

Étant donné que je suis le premier à avoir traversé le "mur de lumière", je demande aux autres ce qui leur est arrivé entre ce moment-là et notre retour simultané dans le monde réel : C'est comme ça que j'apprends qu'Adonis, Julia et Samir ont été aidés par une mystérieuse voix de femme (qui n'était donc pas celle de Lisbeth, je comprends mieux maintenant pourquoi ils ont interrogé cette dernière au sujet d'une voix). Nous avons d'ailleurs tous entendu le même appel à l'aide ce matin (à part Adonis, qui a visiblement mal dormi et l'a peut-être simplement oublié), et il semblerait qu'il s'agisse bien de la même femme.
Qui peut-elle bien être ?

On évoque le fait que huit personnes ont fait un malaise dans la station de métro Capitole : Serait-ce une coïncidence ? Est-ce que ces personnes se sont elles aussi retrouvées dans le Monde des Ombres ?
Nous avons bien croisé un groupe de personnes masquées, mais elles étaient au nombre de six.
« Et les Ombres qui nous ont attaqué ? »
Après réflexion, il semblerait qu'on en ait vaincu huit : On envisage donc la possibilité qu'il y ait un lien entre les malaises dans le monde réel et les créatures que nous avons affrontées.

Petit à petit, certaines pièces du puzzle commencent à se mettre en place, même s'il existe encore beaucoup trop de zones d'ombre (Pourquoi et comment nous sommes-nous retrouvés là ? Est-ce que ce phénomène va se reproduire et toucher de nouvelles personnes ? ) : La prochaine fois qu'on verra Igor, on aura encore plein de questions à lui poser !

Suite à une suggestion d'Ethan, on s'échange nos numéros de portables. À ce moment-là, j'ai le sentiment qu'un lien se crée entre nous, et qu'on forme désormais une "équipe". Je suis alors brusquement aveuglé par un grand flash accompagné d'un bruit de verre brisé !
Mes yeux se remettent petit à petit de cette vive lumière, et je réalise que tout ce qui m'entoure est immobile, comme si le temps s'était arrêté.
L'image d'une Carte de Tarot apparaît devant mes yeux, et une voix mystérieuse résonne dans ma tête :
« Je suis Toi... et Tu es Moi... Je t'accorderai ma bénédiction à chaque fois que tu choisiras de créer une Persona de l'Arcane du Mat... » 
La carte disparaît, et le temps reprend son cours.

Je constate que les autres écarquillent les yeux : C'est rassurant de savoir que, chaque fois qu'il m'arrive quelque chose de bizarre, je ne suis pas le seul à qui ça arrive !
« C'était quoi encore ce truc ? »
« Ça ressemblait à une carte de tarot. » 
« Je connais un peu le tarot de Marseille, mais l'apparence de cette carte était différente de celle que j'ai l'habitude de voir. »
« Je comprends pas : C'est quoi le rapport entre le tarot et nos Personas ?! »
Encore une question à poser à Igor...

Ethan se propose de nous offrir à boire, histoire que l'on se remette de nos émotions.
Une fois désaltérés, on prend la décision d'aller libérer la femme qui nous a appelés à l'aide. Mais comment retourner dans le Monde des Ombres ? Avec la Clé du Contractant ? Ça n'a pas l'air de marcher. Ou alors on n'est pas au bon endroit : On a pu revenir dans le monde réel en traversant un mur de lumière situé dans le parking souterrain de la place du Capitole, peut-être qu'on trouvera là-bas un moyen de faire le chemin inverse...
On a le sentiment que le temps presse : Alors qu'il ne s'est passé qu'une fraction de seconde dans le monde réel, on a vécu l'équivalent d'une ou deux heures dans le Monde des Ombres ; si on attend trop, il se sera peut-être passé plusieurs années pour cette femme ! On espère qu'il n'est pas déjà trop tard...
Je suggère néanmoins que l'on se prépare un minimum avant d'essayer de retourner dans l'autre monde, en prenant des armes et de quoi se soigner ; nous nous séparons donc et nous donnons rendez-vous place du Cap à 16 heures.

Je rentre chez moi récupérer la guitare en plastique qui, du temps où elle fonctionnait encore, me servait à jouer à certains jeux vidéo musicaux (vu qu'elle est cassée, je n'aurai aucun scrupule à frapper les Ombres avec ^^).
Même si mon père tient une pharmacie, je préfère prendre des médicaments chez un de ses concurrents afin de ne pas attirer l'attention (il trouverait ça suspect que je lui achète trois Remèdes et une Perle de Résurrection ! ).

Nous nous retrouvons comme convenu au Capitole, et fouillons le parking souterrain à la recherche d'un passage menant vers l'autre monde.
En vain : Aucun mur de lumière, aucune porte susceptible d'être ouverte avec la Clé du Contractant, rien. On a pourtant essayé un peu tout et n'importe quoi : Invoquer nos Personas, croiser nos clés, appeler Igor...

Alors que nous réfléchissons à une solution, Samir nous annonce qu'il a une intuition : L'accès au Monde des Ombres se trouverait au niveau de l'entrée des artistes de l'Opéra !
Est-ce que cette idée lui aurait été soufflée par quelqu'un (sa Persona, Igor, la Voix... ) ?
On décide de vérifier. Toujours rien.

« Tout à l'heure, quand on était dans le parking, peut-être qu'on était au bon endroit mais que ce n'était pas le bon moment... »
Mais oui ! On s'est retrouvés dans l'autre monde à minuit pile, donc peut-être que le passage ne s'ouvre qu'à cette heure-là !
On se donne un nouveau rendez-vous, peu avant minuit cette fois...

... et cette nouvelle tentative s'avère tout aussi infructueuse que les précédentes !

On décide de jeter l'éponge pour aujourd'hui et de rentrer chez nous : On se promet de se tenir au courant s'il y a du nouveau ; on espère tous qu'Igor ou la voix nous contacteront dans la nuit et qu'ils pourront nous aider à retourner là-bas...