samedi 18 juillet 2015

Chez Corinne

Dimanche 25 mars 2012

En fin de matinée, Julia m'aborde sur le chat pour me signaler que Corinne est toujours injoignable : Elle lui a laissé un message sur la messagerie de son mobile hier, et s'inquiète de ne pas encore avoir reçu de réponse.
C'est bizarre, ça ne lui ressemble pas de disparaître comme ça sans donner de nouvelles...
Adonis et Jean-Michel étant connectés eux aussi, on leur fait part du problème ; on décide d'aller tous ensemble chez Corinne pour savoir ce qui lui arrive.

Après avoir téléphoné à Latifah afin d'obtenir l'adresse de notre amie, je donne rendez-vous à tout le monde à la place du Capitole pour 14h00.

Nous nous retrouvons donc à l'heure prévue. Je constate que Thomas disait vrai hier : Les plantes ont bel et bien envahi les lieux de manière inquiétante, et des racines commencent même à défoncer la route tout autour de la place !
Il y a donc Julia, Adonis, Jean-Michel, Samir – et moi, évidemment ; Latifah aurait bien aimé être des nôtres, mais elle est retenue par un repas de famille dans une ville voisine. Quant à Ethan, il n'était pas connecté ce matin, ce qui veut généralement dire soit qu'il a beaucoup de boulot, soit qu'il a trop fait la fête hier.

« Voilà, d'après Latifah, c'est ici qu'habite Corinne. »
« Quoi, elle vit à l'hôtel ?! »
Le bâtiment qui se dresse à nos pieds rappelle des souvenirs à la majorité d'entre nous : Le soir où nous avons invoqué pour la première fois nos Personas, c'est dans ce bâtiment – ou plutôt, son équivalent dans l'autre Monde – que Julia, Samir et Adonis se sont réfugiés.

Julia demande au réceptionniste le numéro de la chambre de la famille Stévenin ; alors que ce dernier s'apprête à vérifier sur son ordinateur, il est interrompu par le téléphone. Après avoir raccroché, il nous apprend que quelqu'un vient à notre rencontre.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent : À l'intérieur se trouve un homme vêtu d'un uniforme de groom bleu et noir.
« Bonjour ! Je m'appelle Théodore. Je vous attendais ; si vous voulez bien monter... »
L'aspect de cet inconnu est étrangement familier : Ses yeux dorés, ses cheveux argentés, et même la couleur de son uniforme...
« Excusez-moi, mais... Vous n'auriez pas un lien de parenté avec Lisbeth ? »
Théodore semble surpris par la question de Jean-Michel.
« Lisbeth ? Non, je ne connais personne de ce nom-là. Mais, après tout, je ne connais pas tous les résidents... » 
De quels "résidents" est-il en train de parler ? Ceux de l'hôtel, ou bien... ?

J'ai l'impression que cela fait déjà plusieurs minutes que nous montons. Le trajet est beaucoup trop long pour un hôtel de cette taille.
OK, l'hôtel ne fait pas 100 étages, donc comme je le pensais ce n'est pas des "résidents" de l'hôtel qu'il parlait...

« Nous voilà arrivés. »
La porte de l'ascenseur s'ouvre, et donne directement dans une chambre ; la décoration ne laisse planer aucun doute : Tous ces posters et toutes ces figurines de personnages de mangas, c'est sûr, c'est ici que Corinne habite !
Je remarque qu'il n'y a qu'un seul lit une place. Elle vit seule ? Et ses parents ?

« Comme vous pouvez le voir, Mademoiselle Corinne est absente. Mais ne vous inquiétez pas, elle n'a pas été enlevée, elle est partie de son plein gré ; elle attend que vous la rejoigniez. »
Adonis : « La rejoindre ? Où ça ? »
« Je pense que vous déjà une petite idée de l'endroit où elle se trouve... »
Samir : « Est-ce qu'elle est en danger ? »
La mine de Théodore s'assombrit : « Nous le sommes tous, au vu de la situation actuelle... »
Il soupire, avant de reprendre : « Mademoiselle Corinne n'a laissé aucun indice à votre attention dans se chambre, mais libre à vous de la fouiller si vous le souhaitez : Elle ne vous en tiendra pas rigueur, c'est elle-même qui m'a demandé de vous y autoriser. »
J'en profite donc pour regarder de plus près la collection de mangas de Corinne et admirer ses figurines ; une fois la visite terminée, nous retournons à l'ascenseur et Théo nous ramène au rez-de-chaussée de l'hôtel, dans le Monde Réel.

Après avoir pris congé du groom, nous décidons de faire un saut dans la Velvet Room avant de nous séparer ; Igor nous confirme que quelqu'un s'est bien rendu récemment dans l'autre Monde et n'en est pas sorti.
Cette personne serait donc Corinne ? Mais alors, ça voudrait dire que c'est une utilisatrice de Persona elle aussi ?

Nous profitons du reste de la journée pour vaquer à nos occupations en attendant minuit :
  • Julia se rend chez Bebe pour voir s'il n'y a pas autre chose qu'elle pourrait faire pour l'aider à réduire sa charge de travail ; ce dernier lui annonce qu'il a pris une grande décision : Il va demander à diminuer ses heures à la boutique de bonbons, et il compte prendre moins de commandes sur son site de vente de kimonos ! Il a certes besoin d'argent pour retourner au Japon, mais ses deux priorités sont ses études et sa famille. Tant pis si ça lui prend plus de temps que prévu pour rassembler la somme : C'est pour son oncle qu'il est revenu en France à la base, et ce dont ce dernier a surtout besoin ce n'est pas que Bebe le rembourse mais qu'il lui tienne compagnie et l'aide à se remettre de la perte de sa femme ; pareil pour les autres membres de sa famille qui se sont cotisés, la meilleure façon de les remercier n'est pas de les rembourser mais de leur accorder du temps et de l'attention : Il travaillait tellement qu'il avait fini par les négliger, alors qu'à la base c'était justement pour eux qu'il cherchait à gagner tant d'argent ! Julia sent que le Lien Social qui l'unit à Bebe est arrivé à son paroxysme au moment où ce dernier lui offre un portefeuille cousu par ses soins en remerciement pour son soutien.
  • Adonis retrouve Yan au Mandarin ; le jeune plombier semble avoir enfin trouvé un homme qui partage son sens de l'humour et qui ne doute pas de ses capacités à être un petit-ami fiable en dépit du fait qu'il semble prendre tout à la rigolade ! Même si c'est avant tout grâce aux conseils de Julia qu'il a décidé de ne pas jouer la comédie et qu'il est resté lui-même lors de son premier rencard avec le dénommé Léo, il semblerait que le soutien d'Adonis ait eu beaucoup d'importance durant sa période de doutes : C'est pour cela que Yan a décidé d'offrir un cadeau à Adonis, une paire de chaussettes dépareillées aux couleurs flashy (turquoise et orange fluo) afin qu'il mette un peu plus de fantaisie dans sa vie ! C'est ainsi que le Lien Social du Bateleur atteint son rang maximal, permettant à Adonis de créer la Persona Surt en fusion. À la fin du repas, en ouvrant son fortune cookie, Adonis tombe sur le message suivant : « Au secours ! Je suis prisonnier d'une usine de gâteaux en Chine et on m'oblige à rédiger ces prédictions ! - Tchang »
  • Jean-Michel informe Ethan que Corinne se trouve actuellement dans le Monde des Ombres et que l'on va partir à sa recherche ce soir ; il semblerait que notre ami milliardaire ait fait des folies de son corps jusqu'à très tard cette nuit, et le coup de fil de Jean-Michel l'a réveillé. Ils se retrouvent dans un salon de thé afin de prendre un petit-déjeuner pour le premier, et un quatre-heures pour le second ; au cours de la conversation, ils maximisent leurs Liens Sociaux respectifs.
  • De mon côté je passe du temps avec Samir et, pour nous aussi, le rang maximal de nos Liens Sociaux est atteint !
Bref, une après-midi très constructive, Igor peut être fier de nous ! Les nouvelles Personas auxquelles nous avons désormais accès ne seront sûrement pas de trop lors de notre combat contre Tellus...

Peu avant minuit, nous nous retrouvons tous à la station Esquirol, Alain y compris (c'est Ethan qui l'a averti) ; nous prenons tous la même rame de métro, et moins d'une minute après nous nous retrouvons dans l'autre Monde.
« Ça n'a pas changé. C'est toujours aussi sinistre, comme dans mes souvenirs. »
C'est vrai que ça fait un petit moment que Samir n'a pas eu l'occasion de venir ici, ça doit lui faire drôle après tout ce temps.

Nous slalomons entre les silhouettes masquées des autres voyageurs et sortons par l'avant du véhicule ; nous marchons le long des rails, et au bout de quelques pas, bien avant d'atteindre la station Capitole, nous apercevons une jeune fille en plein milieu de la voie.
« Corinne ! »
Jean-Michel hâte le pas pour rejoindre notre amie disparue, mais à ce moment-là je dis quelque chose qui interrompt net son mouvement : « Cette sensation... Attention, c'est une Ombre ! »

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