mercredi 28 mars 2012

Vendredi 16 septembre 2011, 3ème partie

Résumé : On a éveillé nos Personas, on sort enfin de la station de métro.


Nous comprenons mieux d'où venaient les racines qui traversaient le plafond de la station de métro : Toute la ville est couverte de végétation !
La majorité des bâtiments est en ruine ; des arbres ont perforé l'asphalte et poussent en plein milieu de la rue d'Alsace-Lorraine, formant un véritable mur qui nous empêche de quitter le quartier ; et toujours cet éclairage verdâtre, qui provient cette fois d'une lune légèrement entamée, encore pleine il y a quatre jours.

L'accès aux Carmes étant bloqué, nous sommes obligés de revoir notre plan ; il semble que le seul endroit où l'on puisse aller soit la place du Capitole.
Avant de se mettre en route, nous réfléchissons à ce que nous allons faire ensuite. Quelqu'un propose de s'installer à l'intérieur du Wild Duck Burger pour se reposer : Étant donné l'état des bâtiments qui nous entourent, il y a de grandes chances pour que l'on puisse entrer à l'intérieur sans avoir à briser une vitre ou forcer une porte (et quand bien même, on ne sera pas dérangés par une éventuelle alarme vu l'absence d'électricité).
« Pourquoi s'installer dans un fast food alors qu'il y a un hôtel pas loin ? »
La remarque d'Ethan est judicieuse ; on attend néanmoins de voir dans quel état sont ces bâtiments avant de se décider. Alors que nous nous mettons en route, je suggère qu'une fois à l'abri nous effectuions des tours de garde et propose de prendre le premier ; Samir se dévoue pour le second.

Nous arrivons place du Cap ; le Wild Duck Burger et l'hôtel sont encore debout, bien que leurs façades soient lézardées et couvertes de plantes grimpantes. Nous nous dirigeons donc vers l'hôtel.
Soudain Samir aperçoit quelque chose ! Il est incapable de nous dire ce que c'est exactement, une sorte de lumière bleutée qui se serait brusquement engouffrée dans le parking souterrain.
Le groupe hésite : Doit-on aller voir ce que c'est ? Et si c'était un piège, ou un autre de ces monstres ?
Vous me saoulez les gars, on ne le saura jamais si on ne va pas voir !
Alors qu'ils sont encore en train de discuter, j'avance d'un pas décidé en direction de l'entrée du parking. Je suis rapidement rejoint par Ethan.
Arrivés sur place, nous identifions la source de la lumière aperçue par Samir : Un papillon ! Un papillon de lumière !! (oui, je sais, comme la chanson... -_- ; )
Il n'a pas l'air dangereux, et semble au contraire nous fuir quand Ethan tente de l'attraper ; il s'enfonce plus loin à l'intérieur du parking souterrain.
« Alors ? Qu'est-ce que c'est ? »
On explique au groupe ce que l'on vient de voir ; on leur annonce qu'on a l'intention de suivre le papillon pour voir où il nous mène. Ils nous demandent de les rejoindre à l'hôtel quand on aura fini notre exploration. J'entends leurs bruits de pas s'éloigner.

Nous partons donc à la recherche du papillon, et tombons rapidement sur une impasse : Une sorte de vitre derrière laquelle ondule une fumée bleutée et lumineuse ! Je m'en approche et pose ma main dessus : Elle passe au travers !
Il n'y a pas de vitre !!!
Je retire ma main aussi sec. Elle est intacte. Aucune sensation particulière, ni douleur ni picotement.
Je fais un pas en arrière et observe ce "mur de lumière" ; il me fait un peu penser à une fameuse série de télé de science-fiction. Je me demande s'il s'agit d'une sorte de "téléporteur". Peut-être un moyen de quitter cet endroit ?
Je fais part de mon hypothèse à Ethan. Il n'a pas l'air convaincu. Je lui annonce que j'ai quand même l'intention d'aller voir ce qu'il y a derrière. Il propose de me tenir le bras pour pouvoir me ramener si les choses tournent mal.
Je prends une grande inspiration, et passe au travers du mur...

« ...nuit sur Purple Pulse Radio ! »

Je suis dans le métro. Le vrai. Celui avec des vrais gens dedans, et non pas des silhouettes masquées !
La pression des doigts d'Ethan autour de mon poignet a disparu. Ma montre, elle, y est toujours ; je regarde l'heure : Il est minuit.
What the fuck ?!
Je cherche autour de moi : Je croise les regards de Samir, Ethan, Julia et Adonis. Je lis la surprise sur leur visage. Leurs yeux effectuent des va-et-viens incessants parmi chacun des ex-membres de notre groupe d'infortune. Aucun doute n'est permis : Nous avons tous conscience d'avoir vécu la même chose !

[Étant le premier à avoir traversé le mur de lumière, je n'ai appris que plus tard ce qu'avaient vécu les autres entre le moment de ma disparition et celui de notre retour dans le monde réel. Voici ce qu'il s'est passé... ]

Alors qu'il me tenait fermement le poignet, Ethan s'est brusquement retrouvé avec la main vide : Je venais de disparaître de l'autre côté du mur !
Il a hésité un instant, puis s'est décidé à le traverser lui aussi.

De leur côté, Adonis, Samir et Julia se sont installés à l'hôtel. Bien que très fatiguée, Julia n'avait pas encore réussi à s'endormir. Cela faisait déjà un moment que nos deux groupes s'étaient séparés, et ils étaient inquiets de ne pas nous voir revenir.
C'est alors qu'ils ont entendu une voix féminine :
« Vous n'êtes pas en sécurité ici ! Suivez le papillon, il vous conduira vers la sortie... »
La voix avait beau être douce, rien ne leur garantissait qu'il ne s'agissait pas d'un piège ; après tout, ni Ethan ni moi n'étions revenus de notre "chasse au papillon"...
« Dépêchez-vous ! Les Ombres approchent ! »
À l'annonce de ce danger imminent, le trio s'est décidé à sortir de l'hôtel et à se rendre au parking souterrain ; comme Ethan et moi avant eux, ils se sont retrouvés face au mur de lumière.
« Elles sont là ! »
La voix disait malheureusement vrai : Un bruit sinistrement familier en provenance de l'extérieur s'approchait de l'entrée du parking !
N'écoutant que son courage (hum hum ! ), Adonis s'est précipité au travers du mur et à disparu sous les yeux des deux autres. Voyant que Samir hésitait encore, Julia lui a pris la main et ils ont franchi le passage ensemble...

[Fin du flashback, retournons dans le métro. ]

Le métro arrive à la station Capitole ; des gens sortent, des gens entrent.
Au moment où les portes se referment, je remarque un attroupement sur le quai : Visiblement quelqu'un a fait un malaise.
Le métro redémarre.

Arrivés à la station Jean-Jaurès, nous sortons du métro ; je me retourne et constate que Samir, lui, est resté dans la rame (ce qui est normal, vu qu'il descend à Jolimont et n'a pas à faire de correspondance). Je l'appelle :
« Samir ! Descend, il faut qu'on parle ! On est vendredi, il y a des métros jusqu'à 1h, tu rentreras avec le prochain... »
Il s'exécute. Adonis demande à sa femme de partir devant et lui dit qu'il a quelque chose à régler avant de rentrer. Le métro redémarre : Il n'y a plus que nous cinq sur le quai.

J'ai conscience que nous sommes tous bien trop fatigués pour discuter en détail de ce qui vient de nous arriver, aussi je leur propose qu'on se donne rendez-vous le lendemain pour en parler à tête reposée. Étant donné que la météo a prévu du beau temps ce week-end, on décide de se retrouver au jardin japonais de Compans-Caffarelli à 14h. Adonis, qui habite à proximité du lieu de rendez-vous, fera suivre avec lui quelques bouquins sur la mythologie ; il compte d'ailleurs les consulter sitôt arrivé chez lui.
Au cours de cette brève conversation, je profite du fait que nous sommes seuls sur le quai pour tenter d'invoquer ma Persona : Rien ne se passe, même si je sens bien la présence de Franken au fond de moi ; visiblement nous ne pouvons pas faire apparaître nos Personas dans le monde réel, seulement "là-bas". Je fais part de cette constatation aux autres.

Les détails de notre rendez-vous étant fixés, nous nous séparons : Samir reste sur le quai de la ligne A et attend le métro suivant, tandis que le reste du groupe se dirige vers les quais de la ligne B : Julia et Adonis d'un côté (direction Borderouge), Ethan et moi de l'autre (direction Ramonville).
Je descends à la station suivante, François Verdier, et une fois rentré chez moi je m'écroule sur mon lit.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire