mercredi 26 mars 2014

Lundi 28 novembre 2011, suite

« Bienvenue dans la Velvet Room. »

Après l'habituelle salutation d'Igor, son assistante Lisbeth nous apprend qu'elle avait justement l'intention de nous envoyer un texto pour nous annoncer la présence d'une nouvelle victime dans le Monde des Ombres.
"Une nouvelle victime"... Est-ce que cela veut dire qu'il y en a qu'une seule, ou qu'il y en a au moins une ?
Malheureusement, comme à chaque fois, les questions que nous posons aux résidents de la Velvet Room ne nous apportent aucune réponse claire...
Après avoir demandé à Igor de réaliser pour nous quelques fusions de Personas, nous quittons les lieux sans avoir appris ni pourquoi il y avait deux nouveaux donjons, ni dans lequel était emprisonné Keewy.

De retour sur la croix occitane de la fausse place du Capitole, nous nous mettons d'accord sur le donjon que nous allons explorer en premier : Ce sera celui du Cancer.

Une fois téléportés à l'intérieur, nous prenons un moment pour observer les lieux : Les murs du donjon, de couleur rose pâle, sont tapissés de toiles blanches faisant entre 1 et 3 mètres de long ; le sol est souillé de taches de peinture multicolores ; un escalator permet de monter à l'étage suivant ; et, comme d'habitude, un téléporteur nous permettra de faire facilement des allers-retours entre cet étage et les suivants pour peu que l'on active un autre de ces appareils.

Je me porte volontaire pour guider mes compagnons (mine de rien, ça me plait plutôt bien de gérer notre petite équipe à distance, même si j'apprécie aussi beaucoup d'être sur le terrain et de taper sur les Ombres à l'aide de ma guitare et de ma Persona).

Après quelques combats dans le premier étage, mes amis finissent par trouver l'escalator qui les conduit au niveau supérieur. Une fois montés, nous constatons un léger changement dans la décoration : Les toiles blanches sont désormais ornées de marques de rouge à lèvres géantes, comme si des bouches de 50 cm y avaient déposé un baiser ; ces traces existent dans diverses nuances de rouge, de rose et de violet.

Nouveau changement au troisième étage : Les toiles représentent désormais des silhouettes de corps nus féminins peints à l'aquarelle !
Alors que Jean-Michel est admiratif devant la qualité de ces œuvres (selon lui, le choix des couleurs et la maîtrise de la technique sont irréprochables), Adonis de son côté remarque que toutes les filles représentées possèdent les mêmes mensurations : Il s'agirait visiblement de la même personne !
Quant à Julia, elle reste étonnamment silencieuse.

Le groupe se met alors en marche et, au bout du couloir, se retrouve face à une Ombre puissante ayant l'apparence d'un crabe géant. Une fois cet ennemi vaincu, mes camarades activent le téléporteur qui se trouvait derrière lui et empruntent l'escalator.

C'est au quatrième étage que je ressens la présence lointaine d'un ennemi encore plus puissant que le crabe que mes amis viennent de terrasser ; d'après mes estimations, cette Ombre devrait se trouver au sixième étage, probablement le dernier du donjon. J'en informe mes coéquipiers par télépathie.

Quelques combats contre des ennemis insignifiants plus tard, l'escalator est enfin en vue ; et c'est au cinquième étage que la vérité éclate : Les toiles de ce niveau sont des portraits de... Julia !

Malgré la distance, je ressens parfaitement le malaise de notre amie : Il ne fait aucun doute que la confrontation avec son double est proche... un double qui risque de révéler au grand jour ses secrets les plus embarrassants !

Adonis avait déjà compris depuis un moment que ce donjon était lié à Julia et que c'était elle la fille nue sur les aquarelles ; personnellement je n'en étais pas totalement sûr (après tout, Jean-Michel fait lui aussi de la peinture), mais je comprends mieux maintenant pourquoi Julia n'a fait aucun commentaire lorsque le groupe est arrivé au troisième étage.

Après un moment d'hésitation, Julia propose que le groupe se remette en route ; même si elle redoute les révélations que pourrait faire son double, il est trop tard pour reculer après tout le chemin parcouru : L'Ombre puissante est toute proche et les attend à l'étage juste au-dessus !

Non, il y a quelque chose qui cloche...
Une autre Ombre puissante vient brusquement d'apparaître au cinquième !
Une créature encore plus dangereuse que le double de Julia, dont je reconnais facilement l'Arcane : La Mort !
« Faites attention, le Faucheur rôde dans cet étage !!! »

À ma grande surprise, Adonis propose de tenter de l'affronter : « On est bien plus forts que la dernière fois, on a peut-être une chance. Au pire tu nous ramèneras en lieu sûr si les choses tournent mal... »

Jean-Michel et Julia sont un peu réticents, mais finissent par suivre Adonis ; je n'ai bientôt plus besoin de les guider jusqu'à leur cible : Le bruit de ses chaînes est largement suffisant pour savoir dans quelle direction elle se trouve.

Le face à face a donc lieu, et je dois reconnaître que ça ne se passe pas aussi mal que je le craignais : Mes compagnons d'arme réussissent à porter plusieurs coups à leur adversaire, qui ne devait pas s'attendre à tant de résistance !
Mais l'écart de puissance reste trop important : Jean-Michel finit par perdre connaissance après une attaque adverse, et Julia décide d'utiliser la magie Trafuri pour téléporter toute l'équipe dans un recoin de l'étage suffisamment éloigné du Faucheur.
Se sentant responsable, c'est Adonis qui ranime Jean-Michel à l'aide d'une Perle de Résurrection et soigne ses blessures grâce à la magie de soin Diarama.

Une fois remis de leurs émotions, mes amis poursuivent l'exploration de l'étage en prenant soin cette fois de se tenir à bonne distance du bruit de chaînes qui résonne dans les couloirs obscurs du donjon ; au bout de quelques minutes ils finissent par trouver le dernier escalator.

Jean-Michel et Adonis montent les premiers.
Julia reste quelques instants immobile à fixer le mouvement automatisé des marches. Je la sens hésiter. Mais alors que je m'apprête à l'encourager par télépathie, voilà qu'elle prend une profonde inspiration et fait le pas décisif qui va la conduire face à son destin.

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