jeudi 2 août 2012

Jeudi 6 octobre 2011, suite

Capricornus, septième sous-sol.

Nous nous retrouvons dans une vaste salle au centre de laquelle se trouve une colonne de lumière qui entoure un homme de grande taille aux cheveux noirs. Son visage ne nous est pas inconnu : Il s'agit de Marc Donnadieu. Il est complètement immobile, le regard vide.

Adonis ressent toujours la présence d'une Ombre puissante à cet étage, mais ne parvient pas à la localiser ; la seule certitude qu'il a, c'est qu'elle n'émane pas de Donnadieu.
C'est donc le vrai.

La colonne de lumière disparaît au moment où on s'approche et Marc Donnadieu semble reprendre conscience. « Qu'est-ce que je fais ici ? Qui êtes vous ? »
Il n'a visiblement pas reconnu son ami Ethan, et alors que ce dernier s'apprête à répondre, il est interrompu par une voix étrange, légèrement déformée : « Je suis amoureux de ma collègue Christelle. »
Hein ?!

Il y a quelqu'un d'autre dans la pièce. Un homme qui ressemble trait pour trait à Marc Donnadieu, mis à part qu'il a les yeux dorés.
« Attention, c'est une Ombre ! Mais ce n'est pas elle que j'ai sentie tout à l'heure : Il y a quelqu'un de bien plus puissant ailleurs dans cet étage ! » 

Le faux Donnadieu poursuit et nous raconte qu'avant d'être directeur régional il occupait le poste de directeur du Wild Duck de Jean Jaurès ; à cette époque il était en constante compétition avec la directrice d'un autre site de la ville qui passait son temps à le taquiner. Il la trouvait insupportable, mais depuis qu'il est directeur régional elle n'ose plus se moquer de lui, et maintenant ses boutades lui manquent. Il est nostalgique de cette époque, et plus ça va plus il pense à elle : Pour lui il n'y a pas de doute, il est amoureux !
Le vrai Donnadieu nie, met en avant le fait qu'il est marié et aime sa femme ; le faux rétorque que vu la situation il est en effet plus facile de nier l'évidence : Après tout il est maintenant le supérieur de cette fille, et s'il lui avoue ses sentiments il y a un risque pour qu'elle porte plainte pour harcèlement sexuel. Elle pourrait même en profiter pour lui ravir son poste !
« N'importe quoi ! Ce n'est pas son genre ! » 
« Pourtant c'est bel et bien ce que tu crains. Et c'est pour ça que tu n'oses lui déclarer ta flamme. Je le sais très bien, étant donné que je suis TOI. » 
« Tu as peut-être ma gueule, mais tu n'es pas moi ! » 
L'Ombre semble attristée par les paroles de Donnadieu et baisse la tête.

Une autre voix résonne dans la pièce : « Ainsi tu refuses d'accepter ta part d'Ombre ? Cela ne m'étonne guère. De toutes façons même si tu l'avais fait cela n'aurait rien changé à ton destin... »
Un nouvelle personne vient d'apparaitre ; elle porte une tunique romaine, des pièces d'armure dorées, une cape verte, une couronne de lauriers et un masque blanc.
« C'est elle, l'Ombre que je ressens depuis l'étage précédent ! » 

L'homme poursuit : « … Ton destin, qui est d'être sacrifié à la prochaine Pleine Lune ! » 
Une sphère de lumière apparaît dans sa main gauche, il tend le bras en direction du faux Donnadieu, et lui tire une boule d'énergie dessus.
Le faux Donnadieu se tord de douleur, puis se redresse. La fureur se lit sur son visage. Il se met à éclater d'un rire dément. Une aura sombre se forme autour de lui, et des volutes noires émanant du plafond convergent vers son corps.

Alors que je me demande ce qu'il se passe, Adonis nous fait le point sur la situation : « Il est en train d'absorber les Ombres des étages supérieurs ! Ce n'est pas possible, sa puissance augmente de manière exponentielle ! » 

Le faux Donnadieu change d'apparence : Il ressemble désormais à un géant masqué doté d'ailes de chauve-souris et de cornes de bouc. Il tient dans sa main gauche une épée par la lame, et dans sa main droite une chaîne ; cette dernière est reliée à deux Ombres à quatre pattes portant une combinaison de latex et le masque de l'Arcane de l'Amoureux.
Il n'y a plus volutes noires, Marc Donnadieu a perdu connaissance, et l'homme mystérieux en tenue romaine a disparu.
« Je suis une Ombre... Le vrai Moi... Succombez au désir ; ceux qui répriment leurs pulsions méritent de mourir ! »

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